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Jeanne
d'Arc par Henri Wallon - 5° éd. 1879
Appendice 25 : Armoiries de la Pucelle |
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Sur
les armes de Jeanne d'Arc, voyez un fragment tiré par Vallet
de Viriville d'un « Traité de la noblesse et comportement
des nobles » qu'il croit écrit dans les États
de Bourgogne vers 1450 et qu'il a publié en note dans sa
traduction du Procès de condamnation de Jeanne d'Arc, p.
75, note 3.
La Bibliothèque nationale possède (fonds
français, n° 5524, ancien fonds Balase), un registre
manuscrit, daté de 1559, qui a pour titre de l'évaluation
des monnaies d'or et d'argent, et pour auteurs Jean Lhuilier, sieur
de Boulancourt, président à la Chambre des Comptes,
et d'autres fonctionnaires du même ordre. Ce volume contient
la copie, par ordre de dates, de tous les édits monétaires
enregistrés par la Chambre des Monnaies. De loin en loin
quelque événement étranger à cette spécialité
y est relaté brièvement. C'est ainsi qu'à la
date du 2 juin 1429 se trouve sur les armoiries de la Pucelle cette
indication dont l'authenticité est hors de doute :
« Le 1er jour de may mil IIIIc vingt-neuf, marc d'argent
XVIIs. »
De Jehanne la pucelle
Le II jour de jung MIIIIc XXIX ledit sr roy ayant congneu les proesses
de Jehanne la pucelle et victoire du don de Dieu et son conseil
intervenus donna
estant en la ville de Chinon armoyries à la dite Jehanne
pour son estandart et soy decorer du patron qui sensouit, donnant
charge au duc d'Allençon et à icelle Jehanne du siége
de Jargeau. » Suit l'écu de Jeanne d'Arc tel qu'il
est connu. C'est ce texte que reproduit un peu en abrégé
le sieur Hautin, qui vivait sous Henri III, dans des observations
ajoutées à ses Figures des monnaies de France (f.
402, in-4° à la Bibl. de l'Arsenal). Le patron est gravé
au f° 147 des planches, conforme à la description et
aux représentations qu'on en trouve ailleurs :
« un escu d'azur à deux fleurs de lys d'or,
et une espée d'argent à la garde dorée, la
pointe en haut, ferue en une couronne d'or. » (Lettres patentes
de Louis XIII. Procès, t. V, p. 227.)
Ces armes qui passèrent, avec les titres de noblesse,
aux frères de Jeanne, Jeanne elle-même déclare
qu'elle ne les a point portées.
(séance du 10 mars,
Procès, t. I, p. 117)
Source
: Jeanne d'Arc - Henri Wallon - 5° éd. 1879.
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