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Introduction
La
France et l'Angleterre : La guerre de cent ans - p. 13 à 25 |
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amais
la France ne fut plus en péril qu'au moment où parut
Jeanne d'Arc.
L'Angleterre, jadis conquise par les Normands français,
prenait à son tour possession de la France : c'étaient
les représailles de la conquête, et le terme où
semblait aboutir la longue rivalité qu'elle avait provoquée.
La rivalité des deux nations n'avait en effet
pour principe aucune opposition naturelle soit des pays, soit des
races. Les deux pays, voisins sans se toucher, se trouvaient, grâce
au détroit, quand la mer n'était pas encore un sujet
de querelle, exempts de ces conflits qui naissent le plus souvent
des limites communes ; et les deux populations étaient sœurs. Ce sont les mêmes races qui ont,
à l'origine, peuplé la Gaule et la Bretagne : toujours
unies dans leurs destinées, elles avaient subi ensemble la
conquête romaine, suivi les mêmes révolutions,
figuré dans la même division de l'empire ; et à
l'époque des invasions barbares, ce sont des races sœurs
encore qui se les partagèrent. Que si la transformation des
deux peuples se fit dans des conditions différentes, si les
Francs se fondirent au sein des populations de la Gaule, tandis
qu'en Bretagne les Anglo-Saxons prévalurent, ce changement
dans le caractère des deux contrées n'altéra
point leurs bons rapports. Egbert, roi de Wessex, était dans
l'alliance, on pourrait dire dans la clientèle de Charlemagne,
et les deux pays s'envoyaient et s'empruntaient tour à tour
l'un à l'autre leurs missionnaires et leurs savants. Cette
différence du langage qui devait rendre les communications
plus difficiles, les relations moins étroites, semblait même
à la veille de cesser, au moins dans les classes dominantes,
lorsque l'Angleterre fut envahie par les Normands.
C'est alors que la rivalité commença.
L'occupation de l'Angleterre (1066) faisait au duc de
Normandie une position menaçante pour le roi dont il relevait.
Sans rien changer à sa condition de vassal, elle agrandissait
considérablement son état ; elle le faisait sur le
sol étranger féal de son suzerain de France, avec
une supériorité de ressources qui, au moindre différend,
le mettait en mesure de faire la loi, bien loin de la subir. La
France, n'ayant pas su empêcher la conquête, voulut
en prévenir les résultats ; et tout l'effort de sa
politique tendit à rompre entre l'Angleterre et la Normandie
cette union qui la tenait elle-même en échec : politique
inaugurée par Philippe I lui-même en face de Guillaume
le Conquérant, continuée avec plus de suite, mais sans plus de bonheur, par Louis VI contre Henri I, et qui,
mal soutenue par Louis VII, confondue par l'heureuse fortune et
l'habileté de Henri II son rival, fut reprise par Philippe-Auguste
contre Richard Cœur de Lion et surtout contre Jean sans Terre.
Mais cette fois il ne s'agit pas seulement d'amener le partage des
possessions anglaises entre les membres de la famille régnante.
Le crime par lequel Jean s'est débarrassé de son neveu
lui a suscité un prétendant bien autrement redoutable
: le roi, son suzerain, armé des droits de la justice. De
là ces réunions au domaine, maintenues par Louis VIII,
et que saint Louis aurait eu si bien le droit et le moyen d'accroître,
grâce aux attaques imprudentes et aux agitations intérieures
de l'Angleterre sous Henri III, s'il n'avait mieux aimé les
affermir, en les réduisant par un excès de scrupule
et de désintéressement (1258).
Jusque-là, la France a pris l'offensive. Malgré
la disparité des ressources, elle attaque sa rivale, non-seulement
sous Philippe Auguste, mais dès le règne de Philippe
I, au temps du Conquérant, et sous Louis VII, lorsque Hcnri
II réunit à l'Angleterre les domaines de la Normandie,
de l'Anjou, de l'Aquitaine ; et les rois d'Angleterre ainsi provoqués
ne vont guère au delà des nécessités
de la défense, respectant jusque dans leur ennemi leur suzerain.
Mais la querelle va changer de face. Après la paix de saint
Louis, les deux nations, détournées d'abord l'une
de l'autre par les tendances diverses de leurs gouvernements, avaient
été ramenées à la lutte, contre le gré
d'Édouard I, par le génie remuant de Philippe le Bel
: guerre moins funeste en elle-même que par le traité
qui la termina (1299 et 1303) ; car pour sceller l'union des deux
pays, il stipulait entre le fils d'Édouard et la fille de
Philippe le Bel un mariage qui contenait en germe la guerre de Cent
ans.
Dès ce moment les rôles sont changés
: ce n'est plus la France, qui, en vertu des droits de la suzeraineté,
intervient dans les troubles de l'Angleterre pour arriver à
la division ou à la confiscation de ses provinces continentales
: c'est l'Angleterre
qui revendique la France elle-même comme un héritage
usurpé par la maison de Valois sur Édouard III, petit
fils de Philippe le Bel. La querelle change donc d'objet et de caractère
: il ne s'agit plus de telle ou telle province, mais du royaume
; et la question, en cessant d'être féodale pour se
faire dynastique, devient nationale : car la dynastie était
le signe et la sauvegarde de l'indépendance du pays.
C'est à cette phase nouvelle de la rivalité
des deuxpeuples que se rattache la mission de Jeanne d'Arc.
La guerre de Cent ans, qu'elle fut appelée à terminer,
se partage en deux grandes périodes où les succès
et les revers alternent pour l'Angleterre et pour la France. Dans
la première, la France vaincue par Édouard III sous
Philippe de Valois et sous Jean, se relève avec Charles V
pendant la vieillesse d'Édouard et la minorité de
Richard II son petit fils. Dans la seconde, après un intervalle
où se produit, d'une part, l'usurpation des Lancastres (Henri
IV), de l'autre, la rivalité des Armagnacs et des Bourguignons,
la France, vaincue sous Charles VI par Henri V, se relèvera
sous Charles VII contre Henri VI. Mais de quel abîme elle
se relève et par quelle grâce inespérée
! Pour le faire entendre, signalons au moins les faits saillants
de cette lamentable histoire.
Rien à l'avènement des Valois (1328) ne
présageait quelle
sanglante époque cette maison allait marquer dans nos annales.
Philippe VI, reconnu par les trois ordres de l'État, voyait
tous les princes d'alentour saluer son élévation au
trône, briguer même une place dans son cortège
; et son jeune rival, Édouard, devenu roi prématurément
par le crime de sa mère, gouverné par elle et déconsidéré
par la tutelle où il était retenu comme par les revers
qui la déshonoraient, se trouvait réduit à
venir faire hommage au prince dont il allait disputer la couronne.
Mais tout change dès qu'il s'est affranchi de la triste solidarité
du parricide ; et bientôt l'on put voir ce qu'il y avait de
faiblesse sous les brillants dehors du despotisme des rois de France,
ce qu'il y avait de force pour les rois d'Angleterre jusque dans
le frein que la constitution leur imposait.
La guerre, entamée d'abord par la Flandre et
par la Bretagne, est bientôt portée au cœur même
de la France. Edouard III débarque en Normandie : c'est la
patrie de ses aieux, les conquérants de l'Angleterre. Mais
pour conquérir la France,
il a besoin de l'aide des Anglais : la Normandie leur est livrée
en proie par cet héritier de Guillaume le Bâtard. Une
charte qu'il a trouvée à Caen, charte par laquelle
Philippe VI octroyait au duc (Jean, son fils) et aux barons de Normandie
une nouvelle conquête de l'Angleterre, est envoyée
en Angleterre, publiée dans toutes les paroisses, comme pour
reporter sur les nouveaux Normands tout l'odieux attaché
parmi les Anglo-Saxons au nom de leurs ancêtres, et confondre
les vieilles inimitiés en une haine commune contre la France.
Dès ce moment, c'est bien le peuple anglais qui soutient
la lutte avec Édouard, et l'on sait quel en fut le résultat
: la bataille de Crécy (1346), c'est-à-dire, le triomphe
d'une armée mercenaire, mais nationale, sur l'armée
féodale ; et la prise de Calais (1347), qui donnait à
l'Angleterre une porte ouverte en France (1).
Tandis qu'Édouard, en ménageant les Anglais
pour obtenir leur libre concours, avait su les intéresser
à la guerre, même lorsque cette guerre était
toute de conquête, le roi de France, grâce aux déplorables
facilités de son droit absolu, trouvant bon tout moyen de
se créer des ressources, les confiscations, les altérations
de monnaie, avait épuisé le pays et le décourageait,
même quand il s'agissait de défense nationale. Ce fut
bien pis encore sous le roi Jean : il en vint à s'aliéner
nonseulement le peuple par ses exactions, mais jusqu'à la
noblesse par ses violences ; et la guerre fut marquée par
une défaite bien plus fatale encore : la bataille de Poitiers
(1356), qui donna au vainqueur non pas une ville, mais le roi, c'est-à-dire,
commc un gage du royaume. La France éprouva alors tous les
dangers d'un pouvoir qui ne connaît rien, qui n'a rien ménagé
hors de soi. Il tombe, et rien n'est prêt pour y suppléer.
Au lieu du parlement dont la royauté anglaise peut s'appuyer
dans le péril, l'héritier du pouvoir en France est
en présence des états généraux, où
fermentent tous les ressentiments de la nation. Au lieu d'un concours, c'est
la lutte qu'il y trouve ; et ce grand mouvement national, provoqué
par l'excès du mal, aboutit à l'insurrection de la
Commune dans Paris, au soulèvement des Jacques dans les campagnes.
C'est dans ces conditions que le dauphin, ayant vaincu et Marcel
et les Jacques, prit le parti, ne pouvant vaincre les Anglais de
la même sorte, de traiter avec eux (Brétigny, 1360)
: déplorable traité commandé par les circonstances,
mais qui ne sauvait la couronne qu'au prix de la moitié de
la France, laissée en toute souveraineté au roi d'Angleterre.
Une chose qui fait pardonner au dauphin le traité
de Brétigny, c'est que, roi, il sut en réparer les
conséquences. Sans rendre le pouvoir royal moins absolu,
il le fit plus populaire par la réforme de l'administration,
par l'éloignement des Compagnies qui entretenaient jusque
dans la paix tous les maux de la guerre, et bientôt par une
guerre qui, mettant à profit les fautes du gouvernement anglais,
sut lui reprendre plusieurs de nos provinces.
Mais ce retour de fortune fut cruellement compensé
sous le régime suivant.
Les deux pays, après Édouard III et Charles
V, avaient subi des vicissitudes analogues : de part et d'autre,
une minorité, des tiraillements, causés par les vues
ambitieuses des oncles du roi, et des excès qui provoquèrent
également des mouvements populaires : Wat Tyler en Angleterre,
et en
France les Maillotins. Seulement en Angleterre, le roi, devenu majeur,
prit en main le pouvoir ; et quand l'autorité qu'il exerçait
eut dégénéré en tyrannie, une révolution
porta au trône une branche intéressée à
relever son usurpation par des victoires. En France, à la
minorité du roi succéda bientôt sa folie, c'est-à-dire
le gouvernement des proches sans responsabilité, des rivalités
de pouvoir sans frein ; et, pour conséquence, une guerre
civile qui préparera tous les malheurs de la guerre étrangère.
La révolution qui renversa Richard II au profit
de Henri IV, ne rompit point immédiatement la paix que Richard
avait conclue avec la France. Henri IV n'en eut pas le loisir :
il avait à réprimer à l'intérieur les
mouvements excités au nom du prince qu'il avait mis à
mort, ou des réformes qu'il n'avait pas accomplies : mais,
au prix de cette lutte, son fils Henri V se trouva libre de tirer
parti des troubles de la France. La France était plongée
tout à la fois et dans le schisme et dans l'anarchie : le
schisme fomenté par elle depuis que la papauté s'était
soustraite à la captivité d'Avignon ; l'anarchie née
de la rivalité des ducs d'Orléans et de Bourgogne.
Le duc de Bourgogne, Jean sans Peur, après avoir tué
le duc d'Orléans et triomphé insolemment de son assassinat,
se trouvait n'avoir vaincu que pour devenir à Paris l'homme
des Bouchers ; et il y tombait avec eux, laissant la place au parti
de son rival, devenu, par une alliance avec les hommes du Midi,
le parti des Armagnacs. Entre les deux partis, les Anglais avaient
le choix des alliances, et Henri IV avait soutenu tour à
tour le duc de Bourgogne et le jeune duc d'Orléans. Henri
V, mis comme son père en demeure de choisir, prit pour ennemi
celui qui était au pouvoir ; c'était se rouvrir la
voie des conquêtes, et donner à cette guerre d'ambition
les dehors d'une guerre sainte, en attaquant les derniers fauteurs
de la papauté schismatique.
La prise d'Harfleur, un autre Calais, un Calais aux
bouches de la Seine, ouvrant la France
à l'Angleterre, fermant la mer à Rouen, à Paris
; la journée d'Azincourt (1415), répétition
sanglante des journées de Crécy et de Poitiers, tels
furent les débuts de la guerre ; et la suite y répondit.
Henri V, à son retour de Londres où il est allé
mettre en sûreté ses prisonniers (parmi eux les ducs
d'Orléans et de Bourbon), trouve les villes presque sans
défense (1417) : toutes les garnisons en ont été
rappelées pour la lutte des Armagnacs contre les Bourguignons.
Caen, Bayeux, etc..., sont réduits à capituler ; la
Bretagne, l'Anjou sollicitent du vainqueur des traités de
neutralité, tels qu'il en a déjà avec la Flandre.
Ainsi couvert sur ses flancs, il peut avancer en toute liberté,
divisant son armée pour accomplir, au milieu de la terreur
universelle, plus de sièges en même temps (1418). La
chute des Armagnacs, la rentrée du duc de Bourgogne à
Paris, n'arrêtent pas ses progrès en Normandie. Rouen
succombe (13 janvier 1419) c'est au duc de Bourgogne, à son
tour, d'en répondre à la France (2).
La prise de Rouen avait excité la plus vive émotion.
Un cri s'élève de partout, qui commande la fin des
luttes civiles. Les partis font trève. Le duc de Bourgogne,
ayant le roi, aurait été jusqu'à la paix, et
le dauphin, qui était avec les Armagnacs, n'y répugnait
pas : il n'avait point de grief personnel contre le duc ; et il
avait tout intérêt, comme héritier du trône,
à s'assurer de son concours. Mais la paix ne se pouvait pas
faire entre eux sans supprimer toute l'importance des Armagnacs.
Ce furent ces perfides conseillers qui préparèrent
et accomplirent, au nom du dauphin, le guet-apens du pont de Montereau
(10 septembre 1419).
Le meurtre du duc de Bourgogne, à Montereau,
vengeait le meurtre du duc d'Orléans ; mais cette vengeance
était un assassinat, et ce nouveau crime, loin de rien réparer,
devait mettre plus bas encore et le dauphin et la France. Les Parisiens
se déclarèrent contre les meurtriers ; Philippe le
Bon, fils de Jean sans Peur, ne pouvait pas faire défaut
à son parti. Il vint, résolu de venger son père,
mais par les Anglais, et, par conséquent, aux dépens
de la France. Une conférence fut tenue à Arras, et
l'on y fixa les bases de la paix, qui fut signée à
Troyes (21 mai 1420).
Le traité de Troyes semblait être la conclusion
définitive de la lutte qui avait si longtemps divisé
la France et l'Angleterre. Il donnait pour bases à la paix
l'union permanente des deux pays sous un même roi, la fusion
des deux familles royales en une seule famille. Le dauphin était
proscrit, il est vrai ; c'était le salaire du crime de Montereau.
Mais la fille de Charles VI épousait Henri V ; elle
partageait avec lui le trône d'Angleterre en attendant le
trône de France : et c'était à leurs descendants
qu'était assurée la possession des deux royaumes.
Tout le monde, hormis le dauphin, paraissait gagner à cet
arrangement : le duc de Bourgogne était vengé ; Charles
VI gardait sa couronne ; et la France y trouvait l'assurance de
voir se rétablir un jour l'union de ses provinces. Jamais
paix avait-elle tant donné aux vaincus ? Mais le vainqueur
n'y perdait rien que l'odieux même de la victoire. La conquête,
se voilant sous les apparences d'un bon accord, y trouvait le moyen
de s'affermir et de s'accroitre. Que si, pour porter la couronne,
Henri V devait attendre la mort de Charles VI, il n'attendait rien
pour en exercer tous les droits. Il allait gouverner à la
place du roi malade, et poursuivre en son nom, avec les ressources
des deux couronnes, la guerre contre le dauphin et les Armagnacs.
Charles VI semblait ne plus vivre que pour couvrir cette intrusion
et la faire mieux agréer de la France.
Disons-le donc : jamais la France ne fut si bas dans
l'histoire qu'à l'époque du traité de Troyes.
Ce traité, sous prétexte d'unir les deux pays, abandonnait
en une fois à l'Angleterre, non pas seulement ce qu'elle
avait conquis, mais ce qui lui restait à conquérir.
Le vainqueur voulait bien n'être que l'héritier du
vaincu, et promettait de lui laisser, sa vie durant, les ornements
de la royauté, un état honorable, la résidence
en son royaume ; mais au fond il était roi déjà,
ayant la capitale et tous les grands instruments du pouvoir. La
France, livrée par tous ceux qui la devaient défendre,
le roi, les princes, les états généraux, le
parlement et l'université de Paris, n'avait de refuge pour
sa nationalité qu'auprès d'un prince déshérité
par son père comme assassin, et dans le camp plus que jamais
odieux des Armagnacs. C'est là que Henri V comptait lui porter
bientôt le dernier coup, lorsqu'il mourut, et Charles VI après
lui (31 août et 22 octobre 1422).
Source : Jeanne d'Arc - Henri Wallon - 5° éd. 1879
Notes :
1 Convention entre le roi (Philippe VI) et le duc de Normandie
(Jean, fils du roi) pour la conquête de l'Angleterre. Bois
de Vincennes, le 23 mars 1338 (1339). Rymer, t.V p.504.
La charte relalive à la nouvelle conquête de l'Angleterre
par les Normands fut trouvée si à propos par Edouard
III qu'on a pu croire qu'il l'avait inventée. C'est une
erreur. Le texte publié par Rymer (t.V,p.504-506) n'est
pas en original dans nos archives ; mais on le trouve intégralement
reproduit dans un acte par lequel Raoul, comte d'Eu, connétable,
Jean d'Horcourt et autres nobles, chevaliers, bacheliers et écuyers,
s'engagent pour eux et pour tous les nobles et non nobles de Normandie
à exécuter le contrat : acte reçu à
la vicomté de Rouen, le mercredi avant la Saint-Marc (21
avril) 1339 et scellé de leurs sceaux qui y sont appendus
encore au nombre de vingt-quatre environ sur vingt-huit (Trésor
des charles, J. 210, n° 7). La même charte, du 23 mars,
est reproduite, mais seulement en substance, dans un pareil engagement
pris, en ce qui les concerne, par la ville de Rouen et d'autres
villes de Normandie, et reçu au même lieu (ibid..,
n°4).
2 Sur l'état de la Normandie à l'époque de
l'invasion des Anglais, voir Thomas Basin (le faux Amelgard),
Hist. de Ch. VII, liv.1, ch.II publié par M. J. Quicherat).
Dans la plupart des villes, dit-il, si les capitaines n'eussent
fermé les portes, les habitants se seraient enfuis.
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