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Les
fontaines de Domrémy |
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sont les noms exacts et la situation de ces sources qui descendent
du Bois Chenu, le long de la Grande Côte, à Domrémy,
et dont les actes des deux procès de Jeanne d' Arc nous ont
laissé le souvenir ? Depuis bientôt un siècle,
les historiens nous donnent à leur sujet des indications
variables, douteuses et parfois évidemment fausses.
La plus renommée de ces fontaines est celle de
l'Arbre des Fées, ou du Beau-may, où les malades de
la fièvre allaient boire pour se guérir.
Une des marraines de Jeanne, Béatrix
Estellin, veuve d'un cultivateur de Domrémy, entendue
dans l'enquête de réhabilitation en 1456, nous a laissé
ce renseignement : "...J'ai été autrefois
en promenade sous cet arbre, appelé l'Abre des Dames, dont
la beauté nous attirait ; il est près du grand chemin
de Neufchâteau..." Ses rameaux touffus ombraient
la fontaine, selon l'expression d'un chroniqueur contemporain.
Ce grand chemin n'existe plus ; au XVII° siècle,
une nouvelle route fut tracée sur la rive droite de la Meuse
(1). Mais la rue du Moulin garde l'ancienne
direction, et nous la suivons en quittant le seuil de la maison
de Jeanne d'Arc. Vers 270 mètres après la sortie du
village, en dessous d'une croix de mission, nous laissons à
droite l'ancien sentier des vignes, élargi pour le service
de la basilique du Bois Chenu, et nous continuons un étroit
chemin qui mène, à travers les terres labourées,
aux prairies (2). A moins de 272 mètres,
sur la gauche, une forte borne, une pierre carrée, nous indique
la captation d'une abondante source qui alimente Domrémy
; c'est la Fontaine des Groseilliers, souvent indiquée
sous le faux nom de Fontaine des Rains. Son trop-plein coule
au fleuve en un ruisselet d'environ 125 mètres et s'y jette
sous des touffes d'aubépine et de fusain, de ce fusain vulgairement
appelé bonnet de prêtre, à cause de la forme
de son fruit, qui rappelle celle du bonnet carré. A l'automne,
ces arbrisseaux, couverts d'une abondance de fruits colorés,
mêlent une parure brillante aux saules de la Meuse.
Après une cinquantaine de pas, en inclinant vers
la prairie, nous apercevons, sous un pli de terrain, un ruisseau
parallèle au premier. A cette eau paresseuse, intermittente,
qui fuit sous les roseaux, conviendrait bien le nom de Fontaine
des raines ou des grenouilles ; car on y suit souvent le jeu de
leurs prestes plongeons. Cela donnerait une certaine satisfaction
à l'érudit historien des Compagnons
de Jeanne d'Arc
qui, soupçonnant dans l'expression de Fons rannorum,
au procès de réhabilitation, une erreur de copie ou
de lecture, préférerait emprunter un nom à
ces alertes sauteuses plutôt qu'aux brindilles des Rains (1).
Mais ce filet, quelquefois tari, n'est-il pas un simple échappement
de la grande source ? Les propriétaires des terres riveraines
ne lui connaissent aucune désignation particulière.
Plusieurs sources se confondaient sans doute jadis en une nappe
commune, en un groupe d'eau, que désignait un seul nom. Aujourd'hui
encore, à la saison des pluies, l'on ne saurait aisément
traverser l'espèce de fond de cuve que forme un brusque abaissement
de la prairie entre ces fontaines et le fleuve. Le plan cadastral
de Domrémy nous confirme aussi dans cette pensée ;
car il désigne sous la dénomination unique : "Les
Fontaines aux Groselles", selon une prononciation jadis
fort usitée, toutes les parcelles de terrain voisines de
ces deux petits ruisseaux.
A travers les terres cultivées, les semis de
blé ou d'avoine, les champs de pommes de terre, car aucun
sentier ne nous guide plus, en remontant vers la basilique, nous
découvrons vers 556 mètres une tache plus verdoyante
et une mare sous les herbes ; c'est la Fontaine de la Trouée
de Presle, la moins importante. Et à 365 mètres
environ plus loin, vers 440 mètres de la Meuse, aux approches
du Carmel, nous buvons à la Fontaine de la Pucelle,
à la Fontaine des fiévreux, que les
anciens appelaient la Fontaine des Fées, ou la "Bonne
Fontaine aux-Fées-Notre-Seigneur", selon le vieux
"Journal d'un bourgeois de Paris", ou même la Fontaine
de l'Ermite, en souvenir du gardien solitaire d'une chapelle
érigée vers 1623 par un allié de la famille
d'Arc, Etienne Hordal, grand doyen du Chapitre de Toul, et sur les
ruines de laquelle s'élève une basilique. On voulut
glorifier la martyre à l'endroit même où le
tribunal de Rouen avait cherché un mensonger prétexte
d'accusation (4).
Selon toute vraisemblance, cette source des Fées,
que nous appelons aujourd'hui la Fontaine de la Pucelle,
jaillissait autrefois de terre à une altitude un peu plus
élevée ; quelques drainages l'ont descendue pour mieux
rassembler ses eaux ; tout près s'élevait le hêtre
séculaire (5).
Ici, presque à la limite du territoire de Domrémy,
nous sommes sous le charme des gracieux souvenirs de l'enfance de
la Pucelle. Mais nous ne saurions oublier
non plus qu'elle y est passée, sur le grand chemin, en un
jour de cruelle alerte, avec son père, sa mère, les
habitants de Greux et de Domrémy, poussant devant eux le
troupeau affolé de leurs bêtes pour chercher un refuge
dans la ville lorraine de Neufchâteau. Eut-elle la consolation
de converser avec sainte Catherine et sainte Marguerite auprès
de cette fontaine ? A Rouen (audiences des 1er
et 28 mars),
l'accusée croyait se rappeler qu'une fois elle y avait entendu
ses voix, mais ne se souvenait plus de ce qu'elles lui avaient dit
en cet endroit.
En son enfance, Jeannette a donc joué et chanté
autour de cette fontaine, tressé des guirlandes et pris son
modeste goûter sous les branchages de l'Arbre des Fées,
avec les jeunes filles et les jeunes garçons de son âge.
L'on était sans doute monté vers cette orée
du Bois Chenu par le grand chemin ou par le sentier des vignes ;
on redescendait la colline en se promenant vers les autres sources
que nous avons visitées et l'on faisait une station près
des Fontaines aux Groselles, assez rapprochées du
village et appelées Fons Rannorum ou Fons ad Rannos
dans les curieuses dépositions des témoins de Domrémy
au procès de réhabilitation.
La veille de l'Ascension, le curé conduisait
la procession des Rogations jusqu'à l'arbre, pour
empêcher le retour des fées malfaisantes ; en revenant
à l'église, il s'arrêtait aussi ad Fontem
Rannorum pour y réciter les prières rituelles.
Mais ne vaut-il pas mieux lire les renseignements que
nous ont laissés les contemporains de la Pucelle ? Son parrain,
Jean Morel, laboureur
à Greux, raconte : "Le dimanche où l'on chante
à l'introït Lætare Jerusalem, dimanche appelé
dans ces contrées le dimanche des Fontaines, les jeunes gens
et les jeunes filles de Domrémy vont sous l'Abre des Dames
et aussi quelquefois durant le printemps et l'été,
aux jours de fête. Ils y dansent, y font de petits
repas, et, au retour, en s'ébattant, en chantant, ils viennent
à la Fontaine des Rains ; et redeundo veniunt supra Fontem
ad Rannos, spaciando et cantando ; ils boivent de son eau, et tout
en folâtrant cueillent des fleurs de çà, de
là." (6)
Nous empruntons, pour ces témoignages, la traduction
du P. Ayroles, auteur d'un ouvrage considérable intitulé
La vraie Jeanne d'Arc ; nous en examinerons ensuite l'exactitude.
Une marraine de Jeanne, Béatrix
Estellin, répète les mêmes détails
pour le goûter sous l'Abre des Dames et ajoute : "Au
retour ils s'arrêtent à la Fontaine des Rains ; et
redeundo veniam ad Fontem ad Rannos, et boivent de son eau. Lorsque
la veille de l'Ascension, l'on porte les croix à travers
les champs (7), le curé va sous cet
arbre, il y chante l'évangile ; il va aussi à la Fontaine
des Rains, ad Fontem Rannorum."
Faut-il encore écouter une amie intime, une compagne
de ces jeux ? Mengette, femme de Jean Joyart, laboureur de Domrémy,
raconte ses souvenirs d'enfance : "J'ai été
plusieurs fois avec Jeanne aux Loges des Dames "ad lobias dominarum",
le susdit dimanche ; nous y mangions, et ensuite nous venions boire
à la Fontaine des Rains ; et postea veniebant bibitum ad
Fontem Rannorum ; quelquefois nous étendions une nappe sous
l'arbre, et faisions ensemble notre repas ; nous jouions ensuite
et faisions des rondes, comme cela se fait encore." (8).
Quelle
signification certaine se cache donc sous ces mots obscurs de Fons
Rannorum, que les uns traduisent Fontaine des Rains ; d'autres
Fontaine des Rameaux, Fontaine des Épines ; plusieurs même
la situent sous l'Arbre des Fées, oublieux de la distance
nécessaire entre ces deux points historiques (9).
A la première rencontre de ce barbarisme, du
moins on le soupçonnait tel, la sage prudence de Quicherat
hésite : "Ad Rannos, dit-il, est peut-être
l'équivalent de Aux Rains, ce qui donnerait à présumer
que la source était entourée d'un bosquet."
Plus tard, l'éditeur des Procès de Jeanne, aidé
d'un grammairien du XI° siècle, s'enhardit, et, voyant
dans rannorum une forme corrompue de rhamnus, qui s'appliquait aux
nerpruns et à divers bois épineux, il traduit Fontaine
des Groseilliers (10). La vieille botanique
nous fournit une autre raison claire de ce choix ; elle range parmi
les arbrisseaux épineux classés sous la dénomination
générale de rhamnus le groseillier à épines
ou à maquereau, appelé aussi en latin uva spina ou
crispa (11) ; et nous voici ramenés
à l'expression traditionnelle conservée dans le cadastre
de Domrémy les Fontaines aux Groseilles.
Pour s'épargner l'embarras d'une désignation
précise, l'abbé Dunand prétend que dans l'ancien
temps "les gens du pays nommaient Fontaine des Rains la source
qui n'a été que plus tard nommée Fontaine des
Groseilliers" (12). Cette explication
conciliante et commode ne repose que sur l'erreur ou les hésitations
des premiers traducteurs.
Bien plus compliqué est le différend que
le P. Ayroles soulève dans La vraie Jeanne d'Arc.
Il estime que "les historiens modernes se trompent en appelant
de ce nom de Groseilliers la fontaine désignée dans
les documents sous celui de Fons Rannorum" ; et, dans les
citations précédentes, nous avons en effet remarqué,
qu'oubliant le sens vrai, précis, perpétué
par l'usage local, il préférait le mot vague de Rains.
Mais la difficulté s'aggrave encore d'une inadvertance déjà
commise par d'autres auteurs. Le savant jésuite confond la
Fons Rannorum avec la source qui coulait sous l'ombrage du
vieil arbre et conservait avec lui le souvenir des fées,
titre compromettant au gré des juges de Rouen. Séduit
par une indication qui lui fut donnée à Domrémy
même, il a demandé d'appeler Fontaine des Rains
la célèbre fontaine où Jeanne une fois entendit
ses voix ; en "empruntant, dit-il, à notre vieille
langue un mot qui désignait les broussailles et les buissons
séparant les bois des champs livrés à la culture"
; et il insiste pour le motif que le parage voisin est appelé
"l'Arbre-Épine, du radical grec aubépine,
d'où fut formé le vieux mot rains" (13).
Si, à l'exemple du P. Ayroles, l'on attachait
seulement à Fons Rannorum la signification imprécise
de rains, c'est-à-dire de buissons ou d'épines, ce
nom conviendrait indistinctement à toutes les sources, car
une folle végétation envahit les pierriers et les
bourrelets de terrain étendus en dessous des vignes, selon
la ligne des fontaines ; et l'aubépine fleurit sur le courant
des Groseilliers. Nous n'aurions plus une désignation spéciale
et particulière. Et puis l'éminent historien oublie
que la source des Groseilliers ne saurait être la même
que celle des Fées qui coulait, comme il le constate lui-même,
"fort près" de l'arbre, juxta arborem. Le curé
de Domrémy, après avoir arrêté sa pieuse
procession sous cet arbre, la conduisait à une autre station,
ad Fontem Rannorum. De même la promenade des enfants
n'était pas un piétinement sur place. Les témoins
précisent bien que c'est "au retour", après
leur goûter champêtre, qu'ils s'arrêtaient auprès
de la grande source agrémentée de groseilliers. Une
variation dans les distances est évidemment nécessaire,
et s'accorde avec les désignations locales, gardiennes des
traditions séculaires.
Enfin, n'oublions pas que la petite Jeannette terminait
sa fête joyeuse des fontaines en se rendant à l'église
du village pour déposer un bouquet de fleurs devant l'image
de Notre-Dame. N'était-ce pas déjà la prière
pour le "saint royaume" de France
?
- Voir aussi la fontaine St Thiébaut près
de l'ermitage de Bermont, où
Jeanne se rendait preque chaque samedi.
Source
: article de Edmond Stofflet paru dans le bulletin mensuel archéologique
de la Lorraine - 1913.
Illustrations :
- Croix
de mission entre Domrémy et la basilique (photo octobre
2004)
- Fontaine de la Pucelle (août 2004)
- Carte des points caractéristiques de Domrémy et
des environs
- Statue et plaque sur la fontaine de la Pucelle près de
la basilique (août 2004)
- Fontaine de la Pucelle en 1904 ("La grande histoire illustrée
de Jeanne d'Arc" - H.Debout 4° éd.1922)
- Fontaine de la Pucelle vers 1910 ("Au pays de Jeanne d'Arc"
- J. de Metz - 1910)
Notes :
1 Cette route, en
venant de Vaucouleurs, gagnait d'abord la rive droite de la Meuse,
à Domrémy, en longeant la rue de l'Île, passait
sur un pont de bois de trois arches et touchait l'emplacement
de l'ancienne maison forte des sires de Bourlémont. La
construction d'un solide pont de pierre, commencé
en 1847, inauguré en 1852, a transformé l'aspect
du village, en particulier le niveau des rues. Le trajet par la
rue de l'île fut abandonné et la traversée
du fleuve reportée plus en amont, en face de la maison
de Jeanne d'Arc ; mais il avait fallu combler une sorte de cuvette
fortement inclinée vers la Meuse.
2 Ce chemin est désormais disparu.
3 Chapoy, Les compagnons de Jeanne d'Arc, Paris, 1905,
in-12, p.79, traduit l'expression latine par "fontaine
aux Épines" ; puis il ajoute en note une longue
observation, dont voici quelques lignes : "Cette fontaine
est proche des prés, non loin de la Meuse et l'on sait
combien au printemps il y a de petites grenouilles dans les prairies
voisines des cours d'eau. Or, le peuple les appelle rainettes,
raines et en patois rânes. Peut-être, malgré
l'o du mot rannorum, cette expression serait-elle possible."
Et l'auteur en use, p. 142.
4 L'expression de "Bonne Fontaine aux Fées Notre-Seigneur"
vient du Bourgeois
de Paris, chroniqueur ennemi de Charles VIl, qui voulait faire
croire que Jeanne avait pris là son fait ; on ne la trouve
pas dans les dépositions des témoins de Domrémy.
(Jeanne le dément dans le procès de condamnation).
5 Quicherat, Procès de Jeanne d'Arc, Paris, 1841-49,
5 vol.in-8,1, p.67, 3ème
interrogatoire "Jeanne précise elle-mêrne
cette particularité : "Alii vocant eam arborem
fatalium, gallice des Faées, juxta quam est unus fons."
L'abbé Bourgaut, curé de Domrémy,
dans son Guide du pèlerin, Nancy, 1878, in-18, rapporte
qu'à cette date l'on voyait "suinter ça et
là les eaux de la Fontaine de la Pucelle", à
environ 253 mètres du Bois Chenu.
6 Il peut y avoir des légères différences
entre les traductions de cet article et celle de la déclaration
sur le site de Jean Morel.
7 Le témoin fait peut-être ici allusion à
un ancien usage : les laboureurs, à la procession des Rogations,
portaient de petites croix faites souvent de brins de saule ou
de noisetier et les piquaient-au passage dans les champs ensemencés
ou dans les vignes. La procession se groupait d'ailleurs à
la suite de la croix paroissiale et des bannières.
8 P. Ayroles, La vraie Jeanne d'Arc, Paris, 1898, 5 vol.in-8,
t. Il. p.188, 190, 203.
9 Jollois, ingénieur en chef des Vosges, à la suite
d'une Hist. abrégée de Jeanne d'Arc, Paris, 1821,
in-fol. avec planches, raconte l'érection d'une fontaine,
inaugurée en grande solennité le 10 sept. 1820 et
dont il ne reste qu'un buste de la Pucelle conservé dans
sa maison. La place avait été nivelée en
partie et les terres rapportées maintenues par des murs
en talus, pour mettre le monument à l'abri des inondations.
Jollois ajoute, p.167, que "les eaux avaient été
amenées de la source des Groseilliers, située à
sept cents mètres de distance de la place et non loin probablement
de l'endroit où existait l'arbre des fées."
Ce vieil exemple d'une confusion entre les deux emplacements est
souvent renouvelé de nos jour; il a trompé Quicherat,
Aperçus nouveaux, Paris, 1850, in-8, p.7.
10 Quicherat, Procès, t.II, p.391, en note ; et Aperçus
nouveaux, p.7. L'auteur a trouvé le mot rannus
comme équivalent de groseillier, dans un Glossaire
de Jean de Garlande, mort en 1081.
11 Gilibert, Hist. des plantes de l'Europe... où
l'on voit leurs figures, leurs noms, avec un abrégé
de leurs qualilés, Lyon, 1766, 2 vol. in-12, t.Il, p.795
: "Le groseillier est une espèce de rhamnus."
12 Abbé Dunand, Histoire complèle de la Bienheureuse
Jeanne d'Arc, Toulouse, 1912, t.1, p.469.
13 P. Ayroles, La vraie Jeanne d'Arc, t.II, p.85. Les dernières
terres du territoire communal, en touchant celui de Coussey, portent
les unes le nom d'Aubrépine ou Abrépine,
selon les variantes du patois local ; et les autres le nom de
la Pucelle. Dans les récits d'excursions ou de pèlerinages,
l'on a même pris l'habitude d'étendre à toute
la côte la désignation abusive de Vignoble de la
Pucelle.
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