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Journal d'un Bourgeois de Paris-
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chap.546 |
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tem, le IIIeme jour de septembre, à ung dimenche, furent preschées au parvis Nostre-Dame deux femmes, qui environ demy an devant avoient esté prinses à Corbeil et admenées à Paris, dont la plus aisnée Pierronne (1) et estoit de Bretagne bretonnant ; elle disoit et vray propos avoit que Dame Jehanne, qui se armoit avec les Arminalx, estoit bonne, et ce qu'elle faisoit estoit bien fait et selon Dieu.
Item - le 3ème jour de septembre, un dimanche, deux femmes furent prêchées au parvis Notre-Dame. Il y avait environ la moitié d'une année qu'elles avaient été prises à Corbeil et amenées à Paris. La plus âgée, Pierronne, qui était de Bretagne bretonnante, disait et soutenait que Dame Jeanne, qui s'armait avec les Armagnacs était bonne, que ce qu'elle faisait était bien fait et selon Dieu.
Source : Texte original et notes d'érudition : "Journal d'un bourgeois de Paris" - Alexandre Tuetey - 1881.
Mise en Français plus moderne : J.B.J. Ayroles, "la vraie Jeanne d'Arc", t.III, p.513 à 530.
Notes (A. Tuetey) :
1 Pierronne la Bretonne ou Perinaïk, ainsi que la nomme M. de la Villemarqué, était l'une des pénitentes du frère Richard ; elle suivit Jeanne d'Arc à la sortie de Sully, fut prise à Corbeil par les anglo-bourguignons, jugée à Paris en cour d'église, et périt comme la Pucelle sur le bûcher (Vallet de Viriville).
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