La
chronique de Gilles de Roye
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a vaste publication des Chroniques belges a enrichi l'histoire de Jeanne d'Arc de six ou sept documents nouveaux, peu connus en France, où, jusqu'à présent, ils n'ont pas été publiés dans leur intégralité. On n'a guère fait qu'emprunter quelques phrases à la Chronique de Tournay, reproduite dans le second livre de ce volume.
Nous n'avons pas souvenance d'avoir vu la mention de celle de Gilles de Roye, insérée en 1870 par M. Kervyn de Lettenhove dans son volume des Chroniqueurs de l'abbaye des Dunes. Les pages qui regardent la Pucelle sont cependant très substantielles dans leur concision. La Libératrice y est présentée sous son véritable aspect, et les légères erreurs qu'on pourrait y signaler ne portent que sur des faits de minime ou de nulle importance.
L'auteur était sujet du duc de Bourgogne. C'est ce qui explique le seul mot qu'on pourrait reprendre dans son œuvre ; il est dans la dernière phrase où il dit que Jeanne fut justement ou injustement brûlée à Rouen. Tout le récit qui précède montre que ce fut très injustement ; mais le bon moine a voulu se mettre à couvert en refusant de flétrir directement et explicitement les bourreaux de Rouen.
C'était en effet un bon moine que Gilles de Roye. D'après la notice que lui a consacrée son noble éditeur, il naquit en 1415, six jours après la bataille d'Azincourt, et il mourut un an avant la bataille de Guinegatte, en 1478. Il enseigna au monastère des Bernardins à Paris, fut abbé de Royaumont de 1453 à 1459, et se retira ensuite à son abbaye des Dunes; il y vécut en grande réputation de savoir et plus encore de sainteté. Il prédit le jour de sa mort.
Il écrivit en latin une Chronique qui s'étend de 1415 à 1431. Voici la traduction des pages consacrées à la Pucelle.
Chapitres
:
- Chapitre I
- Chapitre II
- Chapitre III
- Chapitre IV
Source
: "La vraie Jeanne d'Arc - t.III : La libératrice" - J.-B.-J. Ayroles - 1897.
Notes :
1 Extrait analytique des registres des consaux de Tournay, t. I, p 48.
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