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Chronique
d'Enguerrand de Monstrelet - index
L.II-105 - Comment Jehenne là Pucelle fu condampnée à estre arsse et mise à mort dedens la cité de Rouen. |
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' ensuit la condempnacion qui fu faite en la cité de Rouen contre Jehenne la Pucelle, comme il puet apparoir par lettres envoyées de par le roy Henri d'Angleterre au duc de Bourgongne. Desquelles la copie s'ensuit.
« Très chier et très amé oncle. La fervente dévocion que sçavons vous avoir comme vray prince catholique à nostre mère sainte Eglise et l'exaltacion de nostre sainte foy, raisonnablement nous exorte et admoneste de vous signifier et escripre ce qu'à l'onneur de nostre dicte mère sainte Eglise, fortificacion de nostre foy et extirpacions d'erreurs pestilencieuses, a esté en ceste nostre ville de Rouen fait jà nagaires sollempnellement. Il est assez commune renommée, jà comme par tout divulguée, comment celle femme, qui se faisoit nommer Jehenne la Pucelle, erronnée, s'estoit, deux ans et plus, contre la loy divine et l'estat de son sexe féminin vestue en habit d'homme, chose à Dieu abhominable, et en tel estat transportée devers nostre ennemi capital et le vostre. Auquel et à ceulx de son parti, gens d'église, nobles et populaires, donna souvent à entendre qu'elle estoit envoiée de par Dieu, en se présumptueusement vantant qu'elle avoit souvent communicacion personnelle et visible avec saint Michel et grande multitude d'angles et de saintes de Paradis, comme sainte Katherine et sainte Marguerite. Par lesquelz faulx donné à entendre, et l'espérance qu'elle promettoit de victoires futures, divertit plusieurs cueurs d'hommes et de femmes de la vérité et les convertit à fables et mençonges. Se vesti aussi d'armes appliquées pour chevaliers et escuyers, leva estendart, et, en trop grand oultrage, orgueil et présumpcion, demanda avoir et porter les très nobles et excellentes armes de France, ce que en partie elle obtint. Et les porta en plusieurs courses et assaulx, et ses frères, comme on dist, c'est assavoir, ung escu à deux fleur de lis d'or à champ d'azur et une espée la pointe en hault férue en une couronne. En cest estat s'est mise aux champs, a conduict gens d'armes et de trait en exercite et grans compaignies, pour faire et exercer cruaultés inhumaines, en expandant le sang humain, en faisant sédicions et commocions de peuple, le induisant à parjuremens, rebellions, suppersticions et faulses créances, en perturbant toute vraie paix et renouvelant guerre mortelle, en se soufflant honnourer et réverer de pluiseurs comme femme sanctifiée, et aultrement dampnablement ouvrant, en divers cas longs à exprimer, qui toutes voies ont esté en plusieurs lieux assez congneus. Dont presque toute la chrestienté a esté toute scandalisée. Mais la divine puissance, ayant pitié de son peuple, qui ne l'a longuement voulu laisser en péril, ne souffert demourer ès vaines, périlleuses et nouvelles crudelités où jà legièrement se mettoit, a voulu permettre, sa grande miséricorde et clémence, que ladicte femme ait esté prinse eu vostre ost et siège, que teniez lors de par nous devant Compiengne, et mise par vostre bon moyen en nostre obéyssance et dominacion. Et pour ce que dès lors fusmes requis par l'évesque, ou diocèse duquel elle avoit esté prinse, que ycelle Jehenne, notée et diffamée de criesmes de lèze majesté divine, lui feissions délivrer comme à son juge ordinaire ecclésiastique, nous, tant pour la révérence de nostre mère sainte Église, de laquelle voulons les ordonnances préférer à nos propres faiz et et voulentés comme raison est, comme aussi pour honneur et exaltation de nostre dicte saincte foy, luy feismes baillier ladicte Jehenne, adfin de ly faire son procès, sans ent vouloir estre prinse par les gens et officiers de nostre justice seculière aulcune vengance ou pugnicion, ainsi que faire nous estoit raisonnablement licite, attendu les grans dommages et inconvéniens, les horribles homicides et détestables cruaultés et aultres maulx innumérables qu'elle avoit commis à l'encontre de nostre signourie et loyal peuple obéyssant. Lequel évesque, adjoint avec lui le vicaire de l'inquisiteur des erreurs et hérésies, et appelle avec eulx grand et notable nombre de solempnelz maistres et docteurs en théologie et droit canon, commença, par grande sollempnité et deue gravité, le procès d'ycelle Jehenne. Et après ce que lui et ledit inquisiteur, juges en ceste partie, eurent par pluiseurs journées interrogé ladicte Jehenne, firent les confessions et assertions d'icelle meurement examiner par lesdiz maistres docteurs, et généralment par toutes les facultés de nostre très chière et très amée fille l'Université de Paris, devers laquelle lesdictes confessions et assercions ont esté envoyées. Par l'oppinion et délibéracion desquelz, trouvèrent lesdiz juges ycelle Jehenne supersticieuse, devineresse de déables, blasphemeresse en Dieu et en ses sains et saintes, scismatique et errant par moult de fois en la foy de Jhésucrist. Et pour la réduire et ramener à la unité et communion de nostre dicte mère sainte Eglise, le purgier de ses horribles et pernicieux criesmes et péchiés, et garir et préserver son ame de perpétuelle paine et dampnacion, fut, souvent et par bien long temps, très charitablement et doulcement admonestée à ce que toutes erreurs feussent par elle regettées et mises arière, voulsist humblement retourner à la voie et droit sentier de vérité, ou aultrement elle se metoit en grand péril de âme et de corps. Mais le très périlleux et divisé esperit d'orgueuil et d'oultrageuse présumpcion, qui tousjours s'esforce de vouloir empescher le unité et sceurté des loyaulx chrestiens, occupa et détint tellement en ses liens le courage d'ycelle Jehenne, que pour quelconque saincte doctrine ou conseil, ne autre doulce exortacion, qu'onques on l'y eust administrée, son cuer endurci et obstiné se ne veut humilier, ne amolier. Mais se vantoit souvent que toutes choses qu'elle avoit faites estoient bien faites, et les avoit faites du commandement de Dieu et desdictes sainctes vierges, qui visiblement s'estoient à elle aparues, et, que pis est, ne recognoissoit, ne ne vouloit recongnoistre en terre, fors Dieu seulement et les sains de Paradis, en refusant et déboutant le jugement de nostre saint père le pappe, du concille général et la universelle Eglise militant. Et véans, les juges ecclésiastiques, sondit courage par tant et si longue espace de temps endurci et obstiné, la firent mener devant le clergié et le peuple ylec assamblé en très grande multitude ; en la présence desquelz furent preschés, exposés, et déclarés sollempnellement et publiquement par ung notable maistre en théologie, à l'exaction de nostre foy, extirpation des erreurs et édification et amendement du peuple chrestien. Et de rechief fut charitablement admonestée de retourner à l'union de saincte Eglise, et de corriger ses faultes et erreurs en quoy pertinace et obstinée [restoit] (1). Et en ce considéré, les juges dessusdiz procédèrent à prononcer la sentence contre elle, en tel cas de droit introduicte et ordonnée. Mais avant ce que la sentence fust parlutte, elle commença, par samblant, à muer son courage, disant qu'elle vouloit retourner à saincte Eglise. Ce que voulentiers et joyeusement oyrent les juges et le clergié dessusdiz, qui à ce la receurent bénignement, espérans par ce moyen son ame et son corps estre rachetés de perdition et tourment. Adoncques se submist à l'ordonnance de saincte Eglise, et ses erreurs et détestables criesmes révocqua de la bouche et abjura publiquement, signant de sa propre main la cédule de ladicte révocation et abjuration. Et par ainsi, nostre piteuse mère saincte Eglise, soy esjoyssant sur la pécheresse faisant pénitence, voullant la brebis retourner et recouvrer, qui par le désert s'estoit esgarée et fourvoiée, ramener avec les aultres, ycelle Jehenne, pour faire pénitence, condempna en chartre. Mais gaire de temps ne fust ylec, que le feu de son orgueil, qui sambloit estre estaint en ycelle, rembrasa en flambes pestilencieuses par les soufflemens de l'ennemy. Et tantost, ladicte femme maleurée rechey ès erreurs et faulses esrageries (2), que par avant avoit proférées et depuis révocquées et objurées, comme dit est. Pour lesquelles causes, seloncq ce que les jugemens et institucions de saincte Eglise l'ordonnèrent, adfin que dore en avant elle ne contaminast les aultres membres de Jhésucrist, elle fut de rechief praichée publiquement. Et comme elle fust rescheue ès criesmes et faultes vilaines par elle acoustumées, fut délaissé à la justice séculière, laquelle incontinant la commanda à estre brûlée. Et véant son finement approuchier, elle congnut plainement et confessa que les esperis qu'elle disoit estre apparans à elle souvente fois, estoient malvaix et mençongiers, et que les promesses que yceulx esperis ly avoient plusieurs fois faites de la délivrer, estoient faulses, et ainsi se confessa par lesdiz esperis avoir esté deceue et démoquié. Si fut menée par ladicte justice laye en vieil marchié dedens Rouen, et là publiquement fut arsse, à la veue de tout le peuple. »
Laquelle chose ainsi faite, le dessusdit roy d'Angleterre signifia par ses lettres au dessusdit duc de Bour gongne, adfin que ycelle exécucion de justice, tant par lui comme les aultres princes, fut publiée en pluiseurs lieux, et que leurs gens et subjectz dore en avant feussent plus seurs et mieulx advertis de non avoir créance en telles ou semblables erreurs, qui avoient régné pour et à l'occasion de ladite Pucelle.
Suit la condamnation prononcée en la cité de Rouen contre Jeanne la
Pucelle, ainsi que cela peut apparaître par les lettres envoyées de par le
roi Henri d'Angleterre au duc de Bourgogne. En voici la copie:
« Très cher et très aimé oncle, la fervente dilection que nous vous
connaissons comme vrai prince catholique envers notre mère la sainte Église et pour l'exaltation de notre sainte foi, nous avertit et nous presse
de vous exposer et de vous écrire ce qui, à l'honneur de notredite mère la
sainte Église, pour la fortification de notre foi et l'extirpation d'erreurs
pestilentielles, a été fait naguère solennellement en cette ville de Rouen.
La commune renommée a partout divulgué comment cette femme qui
se faisait appeler Jeanne la Pucelle, erronée devineresse, s'était, il y a
deux ans et plus, en violation de la loi divine et contre l'état de son sexe
féminin, revêtue d'habits d'homme, chose abominable devant Dieu, et
en cet état s'était transportée vers notre ennemi capital et le vôtre, lui
donnant souvent à entendre, à lui, à ceux de son parti, gens d'Église,
nobles et peuple, qu'elle était envoyée de par Dieu, se vantant présomptueusement
d'avoir de fréquentes commuuications personnelles et
visibles avec saint Michel et une grande multitude d'anges et de saintes
du paradis, telles que sainte Catherine et sainte Marguerite. Par ces faux
donnés à entendre, par l'espérance de victoires futures qu'elle promettait,
elle détourna plusieurs coeurs d'hommes et de femmes de la voie de
la vérité, et les convertit à des fables et à des mensonges. Elle se revêtit encore d'armes réservées aux chevaliers et aux écuyers, leva bannière, et, par un excès d'outrage, d'orgueil et de présomption,
demanda à avoir et à porter les très nobles et excellentes armes
de France ; ce qu'elle obtint en partie, et elle les porta en plusieurs combats
et assauts, et ses frères aussi, ainsi que l'on dit ; c'est à savoir un écu à champ d'azur avec deux fleurs de lis d'or, et une épée la pointe en
haut, férue en une couronne. En cet état, elle s'est mise aux champs, a conduit gens d'armes et
gens de trait en expéditions et par grandes compagnies, pour commettre
et faire d'inhumaines cruautés, répandre le sang humain, provoquant
séditions et commotions dans le peuple, l'induisant au parjure et à de pernicieuses rébellions, aux superstitions, à fausse créance, perturbant toute vraie paix, rallumant de mortelles guerres, se laissant adorer et révérer de plusieurs comme femme sanctifiée, faisant d'autres œuvres damnables en divers cas trop longs à rapporter, toutefois bien connus en plusieurs lieux, excès dont PRESQUE TOUTE LA CHRÉTIENTÉ a été fort scandalisée. La divine puissance a eu pitié de son peuple fidèle ; elle ne l'a pas laissé
longtemps en péril, elle n'a pas souffert qu'il demeurât dans les vaines,
dangereuses erreurs et crédulités où il se jetait si malheureusement ; sa
grande miséricorde et clémence a voulu permettre que ladite femme ait été prise en votre armée dans le siège que vous teniez alors devant
Compiègne, et que par votre bon moyen 1, elle ait été mise en notre
obéissance et domination. L'évêque dans le diocèse duquel elle avait été prise nous ayant requis
de la lui faire délivrer, vu qu'il était son juge ordinaire ecclésiastique, et
qu'elle était notée et diffamée pour crimes de lèse-majesté divine, nous,
tant pour la révérence de notre sainte mère Eglise dont, comme il est de
raison, nous voulons préférer les saintes ordonnances à nos propres faits
et volontés, que pour l'honneur et l'exaltation de notre sainte foi, lui
fîmes bailler ladite Jeanne pour que son procès lui fût fait, sans vouloir
que les gens et les officiers de notre justice séculière en tirassent aucune
vengeance ou châtiment, quoique nous eussions pu raisonnablement et
licitement le faire, attendu les grands dommages et désastres, les horribles
homicides et détestables cruautés, et les autres maux innombrables
qu'elle avait commis à rencontre de notre seigneurie, et du peuple loyal
qui nous est resté obéissant. Cet évêque, après s'être adjoint le vicaire de l'inquisiteur des erreurs
et hérésies, après avoir appelé un grand et notable nombre de solennels
maîtres et docteurs en théologie et en droit canon, commença le procès
en grande solennité et avec la gravité réclamée par semblable affaire. Lui,
et ledit inquisiteur, juges en cette partie, ayant par plusieurs et diverses
journées interrogé ladite Jeanne, firent mûrement examiner ses aveux et
ses assertions par lesdits maîtres et docteurs, et généralement par toutes les facultés de notre très chère et très aimée fille, l'Université de Paris, à laquelle lesdits aveux et lesdites assertions furent envoyés. Après délibération
et discussion, lesdits juges trouvèrent cette Jeanne superstitieuse,
devineresse, idolâtre, invoqueresse des diables, blasphémeresse envers Dieu, ses saints et ses saintes, schismatique, et, par bien des fois,
errante en la foi de Jésus-Christ. Pour la réduire et ramener à l'unité et à la communion de notre mère
sainte Église, pour la purifier de si horribles, détestables et pernicieux
crimes et péchés, guérir son âme et la préserver de perpétuelle peine et
damnation, elle fut souvent, pendant bien longtemps, très doucement et
très charitablement admonestée de rejeter et de détester toutes ces
erreurs, et de vouloir retourner ainsi humblement dans la bonne voie et
droit sentier. Mais le très périlleux et divisé esprit d'orgueil et
d'outrageuse présomption, qui s'efforce toujours d'empêcher et perturber
l'union et la paix des loyaux chrétiens, occupa tellement et tint si bien en
ses liens la volonté d'icelle Jeanne que, malgré toutes les saines doctrines
ou conseils, malgré toutes les douces exhortations qu'on lui administra,
son coeur endurci et obstiné ne se voulut humilier ni amollir ; au contraire
elle se vantait souvent que toutes les choses qu'elle avait faites étaient bien faites, qu'elle les avait faites du commandement de Dieu et
des saintes Vierges qui lui avaient visiblement apparu; et, ce qui pis est,
elle ne reconnaissait et ne voulait reconnaître [d'autre juge] en terre que
Dieu et les saints du paradis, refusant, récusant le jugement de Notre
Saint-Père le Pape, du Concile général et de toute l'Église militante. Les juges ecclésiastiques, voyant sa volonté si profondément et si longtemps
endurcie et obstinée la firent amener devant le clergé et le peuple
assemblé en très grande multitude. Là, solennellement et publiquement,
pour l'exaltation de notre foi chrétienne, l'extirpation des erreurs, l'édification
et l'amendement du peuple chrétien, furent, par un notable
maître en théologie, prêches, exposés et déclarés ses cas, crimes et
erreurs ; et derechef elle fut charitablement admonestée de retourner à
l'union de la sainte Église, et de corriger ses fautes et errements ; en
quoi elle demeura encore pertinace et obstinée. Ce que considérant, les
juges procédèrent à prononcer contre elle la sentence introduite et
ordonnée par le droit en pareil cas. Mais avant que la sentence fût lue
dans son entier, elle commença le semblant de muer son courage, disant
qu'elle voulait retourner à sainte Église ; ce que les juges et le clergé
ouïrent volontiers et avec joie ; ils la reçurent bénignement [à pénitence],
espérant que par ce moyen son âme et son corps seraient rachetés de
perdition et de tourments. Elle se soumit donc à l'ordonnance de sainte Église, révoqua de sa bouche et abjura publiquement ses erreurs et détestables crimes, signant de sa propre main la cédule de cette révocation
et abjuration. Par suite, notre compatissante mère sainte Église, se
réjouissant de voir la pécheresse revenir à pénitence, voulant ramener
avec les autres la brebis qui, après s'être égarée et fourvoyée dans le
désert, était trouvée et recouvrée, mère sainte Église condamna icelle
Jeanne à la prison pour y faire une salutaire pénitence. Mais elle n'y fut
guère, sans que le feu de l'orgueil qui semblait s'être éteint ne se réembrasât
par les souffles de l'ennemi, et n'éclatât en flammes pestilentielles; la malheureuse femme rechuta dans les erreurs et faux emportements,
qu'elle avait proférés par avant et, comme il vient d'être dit, révoqués
et abjurés. Pour ces faits, conformément à ce qu'ordonnent les jugements et institutions
de sainte Église, afin que dorénavant elle ne contaminât pas les
autres membres de Jésus-Christ, elle fut de nouveau prêchée publiquement
; et comme retombée ès crimes et fautes par elle accoutumés, elle
fut délaissée à la justice séculière qui incontinent la condamna à être
brûlée. Voyant sa fin approcher, elle connut pleinement et confessa que les
esprits qu'elle disait lui avoir souvent apparu étaient mauvais et mensongers,
que fausses étaient les promesses qu'ils lui avaient faites plusieurs
fois de la délivrer ; et elle confessa ainsi qu'elle avait été par eux moquée
et déçue. Elle fut, par la justice séculière, menée, tout enchaînée, au Vieux-Marché dedans Rouen, et là elle fut publiquement brûlée, à la vue de tout
le peuple. »
Le roi d'Angleterre signifia par lettres ce qui s'était passé au duc de Bourgogne, afin que cette exécution de justice, fût, par le duc et par les
autres princes, publiée en divers lieux, et que leurs gens et leurs sujets
fussent dorénavant plus affermis et mieux avertis de ne pas donner
créance à telles ou semblables erreurs que celles qui avaient régné à
l'occasion de la Pucelle.
Source : La chronique
d'Enguerrand de Monstrelet - Tome IV (L.Douët d'Arcq - 1860)
Mise en Français plus moderne : Ayroles, t.III, p.432 et suiv.
Notes :
1 Vérard met en quoy elle estoit obstinée.
2 Enrageries.
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