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16 novembre 2024  

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Livre VII - ROUEN - L'instruction
III - Les témoins - p.147 à 157

' est uniquement des procès-verbaux que nous avons tiré l'exposition de ces interrogatoires, et nous en avons pris le texte comme faisant foi, sous certaines réserves préalablement indiquées : mais il y a tout un supplément à cette enquête, supplément fourni par les greffiers, les assesseurs et autres témoins qui, après avoir figuré au jugement de condamnation, ont comparu pour la réhabilitation de la Pucelle ; et il serait bien étrange d'écarter les témoignages du second procès comme suspects de faveur, pour s'en tenir uniquement aux actes du premier, quand celui-ci porte si évidemment la trace de la prévention et de la haine. C'est d'ailleurs par le texte même de ce premier procès qu'on peut vérifier ce qui est dit au second des pièges tendus à Jeanne, des difficultés proposées à son ignorance, de la continuité accablante de l'épreuve, et de cette tactique habile qui entrecoupait les demandes et changeait de matière pour tâcher de la faire varier dans ses déclarations. Les juges entassaient questions sur questions ; à peine commençait-elle à répondre à l'un qu'un autre l'interrompait ; et plusieurs fois elle dut leur dire : « Beaux seigneurs, faites l'un après l'autre. » Les assesseurs eux-mêmes sortaient harassés de ces séances. Jeanne avait bien le droit d'en être aussi fatiguée; elle se plaignait qu'on la tourmentât de questions inutiles. Un jour même, au rapport du procès-verbal, elle demanda que, si on la devait mener à Paris, on lui donnât le double de ses interrogatoires, « afin, dit-elle, que je le baille à ceux de Paris et leur puisse dire : « Voici comme j'ai été interrogée à Rouen et mes réponses, et que je ne sois plus travaillée de tant de demandes. » Elle eût voulu n'avoir plus à répondre, et pourtant c'était là son triomphe. Tous les témoins en déposent, et la pâle copie où sa parole est reproduite suffit encore pour confirmer ce qu'ils en déclarent (1).

                            

  On peut donc les en croire quand ils disent que plus dune fois les assesseurs eux-mêmes, que les gens les plus habiles, que de grands clercs, auraient eu grand'peineà satisfaire aux questions dont elle se tirait ; on peut les en croire quand ils vantent sa simplicité, son bon sens, sa présence d'esprit, sa mémoire, et cette prudence dans ses réponses, et cette hardiesse de langage, qui témoignaient tout à la fois de la sûreté de son jugement et de la droiture de son coeur. Ils n'approuvent pas tout dans ce qu'elle dit, et c'est une marque de l'entière liberté de leur témoignage. Jean Lefebvre trouve qu'elle insistait trop sur ses révélations ; Isambard de la Pierre dit que, quand elle parlait des affaires publiques et de la guerre, elle semblait animée du Saint-Esprit, mais que, quand elle parlait de sa personne, elle feignait beaucoup de choses. Mais l'impression générale était pour elle. Malgré la terreur qui régnait dans l'assemblée, des voix s'élevèrent pour protester contre l'esprit et les procédés de l'interrogatoire. Un jour, dit-on, Jean de Châtillon osa dire, comme autrefois Jean Lefebvre dans la question de la grâce, qu'elle n'était pas tenue de répondre, et, comme il se faisait un grand tumulte parmi les assistants, il ajouta : « Il faut bien que je décharge ma conscience. » Mais l'évêque lui ordonna de se taire et de laisser parler les juges. D'autres fois, quand Jeanne trompait l'interrogateur par la précision de sa réplique, il y en eut qui s'écrièrent : « Vous dites bien, Jeanne. » Des gens que n'avaient pu convaincre les merveilles de sa mission étaient vaincus par cette nouvelle épreuve et commençaient à la croire inspirée. Des Anglais mêmes furent émus en l'entendant. Un jour un docteur (Jacques de Touraine), qui voulait sans doute faire preuve de zèle pour eux, au risque d'irriter leurs ressentiments contre Jeanne, lui demanda si elle avait jamais été en un lieu où les Anglais aient été tués : « En nom Dieu, si ay (j'y ai été), dit-elle, comme vous parlez doucement ! pourquoi ne voulaient-ils pas se retirer de France et retourner dans leur pays ? » Un des seigneurs anglais qui étaient là s'écria :
  « C'est vraiment une bonne femme; si elle était Anglaise (2) ! »

                             

  Ce qui rendait plus vive encore l'impression des débats, c'est que Jeanne, aux prises avec tant de docteurs, était seule à soutenir leur attaque. Pas une main dont elle pût s'appuyer, pas un seul de tous ces maîtres en droit civil ou en droit canon qui fût près d'elle pour mettre en garde sa simplicité contre le péril ou éclairer son ignorance. Au commencement elle avait, selon Massieu, demandé qu'on lui donnât un conseil, et c'était de droit strict pour une accusée mineure de vingt ans : mais on lui dit qu'elle n'en aurait pas, qu'elle eût à répondre comme elle voudrait. Après ce refus, elle ne pouvait guère espérer que personne vint s'offrir à elle. Cependant l'humanité ne perd jamais entièrement ses droits, et quelquefois, quand les questions étaient trop difficiles, des assesseurs, par un mouvement naturel, prenaient la parole pour la guider : mais ils en étaient durement repris, soit par l'évêque, soit par Jean Beaupère, chargé, comme on l'a vu, d'interroger pour lui dans plusieurs des séances publiques. On les notait comme favorables : or il en pouvait résulter autre chose que la réprimande de l'évêque, car près de révoque il y avait au procès les Anglais; et ils faisaient qu'on ne l'oubliât point. Parmi les assistants on comptait plusieurs dominicains, entre autres Isambard de la Pierre, l'un des acolytes du vice-inquisiteur Jean Lemaitre, et qui ne paraît pas avoir vu de meilleur œil que lui la conduite de cette affaire. Quand il venait avec le vice-inquisiteur aux interrogatoires de la prison, il se plaçait volontiers à la table auprès de la Pucelle, et ne manquait pas l'occasion de l'avertir en la poussant, ou par quelque autre signe. On le remarqua, et un jour, comme il revenait au château l'après-midi pour admonester Jeanne avec Jean de la Fontaine, commissaire de l'évêque, il rencontra Warwick, qui l'accueillit l'insulte et la menace à la bouche : « Pourquoi, lui disait-il dans sa fureur, pourquoi souches-tu (soutiens-tu ?) le matin cette méchante en lui faisant tant de signes ? Par la morbieu, vilain, si je m'aperçois plus que tu mettes peine de la délivrer et avertir de son profit, je te ferai jeter en Seine (3). »

        

  On aurait même voulu lui ravir dans cet isolement la consolation et la force qu'elle cherchait dans sa foi. Pendant les interrogatoires publics, quand Jeanne, conduite de sa prison à la salle des séances, passait devant la chapelle du château, elle demandait à l'huissier Massieu si le corps de Jésus-Christ était là, et le requérait qu'il lui permît de s'arrêter à la porte pour y faire sa prière. Le promoteur, l'ayant su, gourmanda violemment l'huissier : « Truant, lui disait-il, qui te fait si hardi de laisser approcher cette excommuniée de l'église, sans licence ? Je te ferai mettre en telle tour que tu ne verras lune ni soleil d'ici à un mois, si tu le fais plus. » Et comme l'huissier ne tenait pas trop rigoureusement compte de la menace, le promoteur, guettant sa victime au passage, vint plusieurs fois s'interposer entre elle et la porte de la chapelle, pour empêcher qu'elle n'y priât (4). Jeanne était donc seule et sans conseil de la part des hommes ; je me trompe : elle eut des conseillers, mais pour la trahir et pour la perdre. Le bruit public en signala plusieurs qui se chargèrent de cette mission infâme. Le greffier Boisguillaume nomme entre autres ce même promoteur, qu'on trouve au premier rang dans tous les actes de violence ou de perfidie à l'égard de Jeanne. Mais on s'accorde surtout à donner le principal rôle dans cette machination à un chanoine de Rouen, nommé Nicolas Loyseleur. Avant même que le procès commençât, Loyseleur avait été mis à l'œuvre auprès de Jeanne. Il feignit d'être de sa province et de son parti, homme de métier, prisonnier comme elle, et, trouvant moyen de lui plaire par les nouvelles qu'il lui donnait du pays, il cherchait à tirer d'elle à son tour, dans les entretiens qu'on savait leur ménager seul à, seul, des confidences qui pussent donner prise à l'accusation. L'évêque et Warwick, auteurs de la ruse, voulaient même donner à ces infamies un caractère authentique : ils s'étaient placés dans une chambre voisine d'où l'on pouvait, par une ouverture faite exprès, entendre tout ce qui se dirait dans la prison, et ils y avaient amené les greffiers pour recueillir cette conversation prétendue secrète. Mais les greffiers refusèrent leur office, disant qu'il n'était pas honnête de commencer de la sorte le procès. Le juge n'y perdit rien. Loyseleur, abusant de la confiance de Jeanne, se chargeait de porter lui-même à l'évêque les paroles qu'il avait recueillies, et c'est par là, selon toute apparence, que l'information commença. Mais il n'eut pas seulement mission de surprendre ses secrets : il était chargé de lui donner des conseils, d'égarer sa simplicité, de l'entraîner et de l'affermir dans la voie où l'on comptait la perdre. Pour donner plus d'expansion aux confidences de Jeanne, plus d'autorité à ses propres conseils, il avait repris l'habit de prêtre, et venait à elle en qualité non-seulement de compatriote et de compagnon d'infortune, mais de confesseur (5).

        

  Cette perfidie ne fut pas sans résultat. Loyseleur ne tira de Jeanne aucune confidence qui la pût compromettre, mais il lui donna des conseils qui préparèrent l'œuvre de l'accusation. Dans cette question si complexe de la soumission à l'Église, il ne put pas faire que Jeanne ne démêlât, avec son bon sens ordinaire, la vérité, et ne distinguât clairement ce qu'elle devait à l'Église universelle et au Pape comme une simple fidèle, et ce qu'elle avait le droit de refuser à l'évêque de Beauvais comme à son ennemi : mais il contribua peut être à donner des apparences suspectes à ses justes défiances, à lui faire ajouter des réserves équivoques à ses actes de soumission ; il fit que la chose parût suffisamment embrouillée pour que le juge, même après l'épreuve si triomphante pour Jeanne de ses interrogatoires, soit publics, soit privés, pût encore se dire avec une joie homicide ce qu'il disait au commencement à son greffier Manchon : « Nous allons faire un beau procès !»



                                                


Source : Jeanne d'Arc - Henri Wallon - 5° éd. 1879

Notes :
1 Piéges, etc. : « Fiebantque sibi per examinatores quam subtiliores quæstiones quas facere poterant. » T. II, p. 342 (Manchon) ; cf. p. 350 (ls. de la Pierre). — « On lui demandent questions trop difficiles pour la prendre à ses paroles et à son jugement. » T. II,
p. 8 (Ladvenu); cf. p. 365 (id.). — « Quod vidit eam interrogari difficilibus, involutis et captiosis interrogationibus, ut caperetur in sermone. » T. II, p. 358 (Marguerie). — « Quod interrogantes totis viribus laborabant ad capiendum eam in verbis. » T. III, p. 180 (Cusquel).
— Longueur de l'interrogatoire : « Et eam multum vexabant interrogatores, quia non cessabant aliquando eam interrogare per tres horas de mane et totidem post prandium. » Ibid., p. 167 (Ladvenu) ;cf. t. II, p. 365, et t. III, p. 176 (Fabri).
Questions entrecoupées : « Aliquando interrumpebant interrogatoria, transeundo de uno ad aliud, ad experiendum an ipsa mutaret propositum. » T. II, p. 368 (Fabri), et t. III, p. 176 : « Ita truncabant sua interrogatoria quod vix poterat respondere. » — « Dum ipsa Johanna interrogaretur, erant sex assistentes cum judicibus qui interrogabant eam (dans la prison), et aliquando unus interrogabat, et ipsa respondebat ad quaesitum, alius interrumpebat responsionem suam, etc. » T. III, p. 155 (Massieu).
Fatigue : « .... In tantum quod doctores assistentes exinde erant multum fatigati. » T. III, p. 175 (Fabri). — Multum defatigabatur in interrogationibus. » T. II, p. 342 (Manchon). — Plainte de Jeanne : « Quod nimis vexabatur ex interrogatoriis quæ non pertinebant ad processum. » T. II, p. 326 (N. de Houppeville) ; cf. p. 327 (d'après le vice-inquisiteur J. Lemaître). — « Quod si ita sit quod ducatur Parisius, quod ipsa habeat duplum istorum interrogatoriorum et responsorum ejus, ut ipsa tradat illis de Parisius,... et ut amplius ipsa non vexetur de tot petitionibus. » T. I, p. 154 (Procès-verbal).

2 Difficulté des questions : « Imo sapientior homo mundi cum difficultate respondisset. » T. III, p. 176 (Fabri). — « Audivitque ab ore domini tunc abbatis Fiscampnensis quod unus magnus clericus bene defecisset respondere interrogationibus difficilibus sibi réponfactis. » T. II, p. 358 (R. de Grouchet). — Quibus unus magister in theologia cum difficultate respondisset. » T. III, p. 64 (J. Monnet) ; cf. p. 48 (J. Tiphaine).
Simplicité et prudence de Jeanne : « Et erat multum simplex, et vix sciebat Pater noster, licet aliquando, dum interrogaretur, prudenter responderet. » T. III, p. 166 (Ladvenu) ; cf. t. II, p. 8 et p. 364 (le même) ; t. III, p. 174 (Fabri) ; p. 185 (le Parmentier).
Présence d'esprit et mémoire : « Et habebat multum bonam memoriam, quia, dum eidem aliquid petebatur, ipsa dicebat : « Ego alias respondi et in tali forma, » et faciebat quærere a notario diem in qua responderat, et ita inveniebatur sicut dicebat, nil addito vel remoto. » T. III, p. 178 (N. Caval); cf. p. 201 et p. 89 (J. Marcel), et p. 201 (P. Daron) : Un jour qu'elle disait avoir déjà répondu, un des greffiers le nie ; on cherche au jour qu'elle indique et on trouve : « De quo gavisa est ipsa Johanna, dicendo eidem Boisguillaume, quod si alias deficeret, ipsa traheret aurem. » — « Dum interrogaretur super aliquibus de quibus sibi videbatur quod non debebat respondere, dicebat quod se referebat conscientiis interrogantium an deberet respondere vel non; » T. III, p. 63 (J. Monnet).
Constance et hardiesse: « Multum providenter et sapienter cum magna audacia. » T. III, p. 47 (Tiphaine) ; cf. p. 170 (N. de Houppeville).
Critique de ses réponses : « .... Licet multum et nimis, videre loquentis, persisteret in suis revelationibus » T. III, p. 174 (Fabri); cf. ibid., p. 129 (P. Miget). — « Quando loquebatur de regno et de guerra, videbatur mota a Spiritu Sancto, sed, dum loquebatur de persona sua, multa fingebat. » T. II, p. 504 (Is. de la Pierre).
Protestation de J. de Châtillon : t. III, p. 139 (Manchon); cf. t. II, p. 329 (Massieu) : « Oportet quod acquitte in conscicntiam meam. » Massieu ajoute qu'il lui fut fait défense de reparaître au tribunal sans convocation expresse, et ailleurs (t. III, p. 153), qu'il cessa dès lors d'y assister. Mais il s'agit véritablement de J. de Châtillon, sa mémoire le trompe, car on le retrouve à presque toutes les séances du procès jusqu'à la fin. C'est même lui qui, le 2 mai, sera chargé de faire l'admonition publique (t. I, p. 384-392). Il vote comme les autres et assiste au supplice (t. I, p. 463 et 469). Approbation : « Vos dicitis bene, Johanna. » T. II, p.318 (N. Taquel). — Croyance à son inspiration : « Quod constantia ipsius Johannæ multos arguebat quod ipsa habuerat spirituale juvamen. » T. II, p. 327; cf. t. III, p. 170 (N. de Houppeville). — « Ita quod per tres septimanas credebat eam inspiratam. » Ibid.. p. 174 (J. Fabri). — « Non erat ex se sufficiens ad se defendendum contra tantos doctores, nisi fuisset sibi inspiratum. » T. II, p. 342 (Manchon).
Réponse à Jacques de Touraine : T. II, p. 48 (J. Tiphaine).

3 Conseil demandé et refusé : « Ipsa Johanna petiit habere consilium ad respondendum, quod diceret se esse simplicem ad respondendum : cui responsum fuit quod per ipsam responderet, sicut vellet, et quod consilium non haberet. » T. II, p. 354 (Massieu). — « Quod non habuit defensores aut consiliarios, quamvis petierit. » Ibid., p. 366 (Ladvenu); cf. t. III, p. 166 (id.), et t. II, p. 357 (R. de Grouchet). — « Et credit quod nullus fuisset ausus sibi præbere consilium aut defensionem, nisi sibi fuisset concessum. » T. III, p. 130 (P. Miget).
Menaces aux conseillers favorables : « Dicit proeterea quod nescit si aliquis fuerit in periculo mortis, occasione eam defendendi ; sed bene scil quod dum alia interrogatoria difficilia fiebant eidem Johannoe, et aliqui ipsam dirigera volebant, dure et rigide reprehendebantur et de favore notabantur. ». T. II, p. 357 (R. de Grouchet). — Isamb. de la Pierre : t. II, p. 9 (Frère G. Duval, un des témoins de la scène); cf. t. II, p. 325, et t. III, p. 171 (N. de Houppeville).

4 L'huissier Massieu et le promoteur : t. II, p. 16; cf. t. III, p. 151 (Massieu).

5 Faux conseillers : t. II, p. 350 (Is. de la Pierre), p. 327, et t. III, p. 173 (N. de Houppeville). — Jean d'Estivet : « Quod magister G. de Estiveto similiter intravit carcerem, fingendo se esse prisonarium. » T. III, p. 162 (G. Colles). — N. Loyseleur ou Aucupis : « .... Et feignit qu'il estoit du pays de ladicte Pucelle, et par ce moien trouva manière d'avoir actes, parlement et familiarité avec elle, en lui disant des nouvelles du pays à lui (elle) plaisantes,» etc. T. II, p. 10, p. 342, et t. III, p. 140 (Manchon) ; cf. t. II, p. 17, et t. III, p. 156 (Massieu). — « Fingens se sutorem et captivum de parte regis Franciae et de partibus Lotharingiae. » T. III, p. 161 (G. Colles). Il avoua lui-même à Th. de Courcelles (témoin peu suspect de faveur) qu'il avait vu Jeanne sous un déguisement. T. III, p. 60.
Espionnage de Cauchon et de Warwick, t. III, p. 140 (Manchon), cf. p. 132 (Miget).
Perfides conseils de Loyseleur : « Aliquando intrabat carcerem ipsius Johannæ eidem dicens quod non crederet illis gentibus ecclesiæ, « quia, si tu credas eis, eris destructa. » Et credit quod episcopus Belvacencis bene illa sciebat, quia alias ipse Loyseleur talia non ausus fuisset facere. » T. III, p. 162 (G. Colles) ; t. II, p. 17, et t. III, p. 156 (Massieu), p. 133 (P. Miget).
Confesseur de Jeanne : « Cui non permittebatur confiteri nisi dicto Loyselleur, qui in ea re
fictus erat. » T. II, p. 342 (Manchon). — P. Cusquel a entendu dire qu'il contrefaisait sainte Catherine et poussait Jeanne à dire ce qu'il voulait (t. III, p. 181). Ceux qui disaient cela se faisaient une singulière idée des apparitions de sainte Catherine.

 

Jeanne d'Arc
Henri Wallon - 5°éd. 1879

Index

Avertissement
Préface

Introduction :

- La guerre de cent ans
- Charles VII et Henri VI
- Le siège d'Orléans

Livre IDomrémy et V...
I - L'enfance de J. d'Arc
II- Le départ

Livre II : Orléans
I - L'épreuve
II - Entrée à Orléans
III - La délivrance d'Orléans

Livre.III : Reims
I - La campagne de la Loire
II - Le sacre
III - La Pucelle

Livre.IV : Paris
I - La mission de J. d'Arc
II - La campagne de Paris
III - L'attaque de Paris

Livre.V :
Compiègne
I - Le séjour sur la Loire
II - Le siège de Compiègne

Livre.VI : Rouen - Les juges
I - Le marché
II - Le tribunal
III - Les procès-verbaux

Livre.VII : L'instruction
I - Les interrog. publics
II - Les interrog. de la prison
III - Les témoins

Livre.VIII : Le jugement
I - L'accusation
II - Les douze articles
III - Les consultations...
IV - La réponse de...

Livre.IX : L'abjuration
I - Le cimetière de St-Ouen
II - La relapse

Livre.X : Le supplice
I - La visite à la prison
II - La pl. du Vieux-marché

Livre.XI : La réhabilitation
I - La mémoire de Jeanne...
II - Le second procès...

Livre.XII : L'histoire

I - Les contemporains...
II - L'inspiration de J.d'Arc




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