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Livre
VI - ROUEN - Les juges
III
- Les procès-verbaux - p. 34 à 44 |
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orsqu'il est prouvé que le procès de la Pucelle
ne fut qu'une œuvre de parti, il est assez indifférent
de rechercher s'il s'est fait dans les formes
légales. La question pouvait avoir de l'intérêt à l'époque du procès de révision, et nous en pourrons
dire un mot alors. Mais l'observation même
rigoureuse des formes de la justice, n'est pas un
signe qu'on en garde l'esprit. Y eut-il désir sincère
d'arriver à la vérité dans la poursuite du
procès ? Y eut-il au moins respect de la vérité dans
la reproduction des interrogatoires et des enquêtes ?
Et que sera-ce si des enquêtes sont supprimées,
si les interrogatoires sont altérés, si le
procès-verbal, même ainsi rédigé, on le soustrait à la connaissance de ceux que l'on consulte, pour
ne les mettre en présence que d'un réquisitoire ?
Toutes ces questions se résoudront par les faits à
mesure qu'elles se poseront dans la suite des débats. Mais dès ce moment il y a deux points que
nous devons signaler, parce qu'ils touchent aux
fondements même du procès et au monument qui
nous en a gardé la substance : je veux parler des
enquêtes préliminaires et des procès-verbaux.
Des enquêtes ont été faites et sont supprimées
au procès-verbal.
On sait de quelle importance était en matière de visions le fait de la virginité : la vision étant
acceptée comme réelle, c'était un signe où l'on prétendait juger si l'esprit qui se communiquait à
la jeune fille était pur ou impur. Jeanne avait été
visitée à Poitiers, et le rapport des matrones en ce point n'avait pas semblé moins décisif que celui
des docteurs sur la foi due à ses paroles. Elle
ne pouvait manquer de subir la même épreuve à
Rouen : et le fait est attesté par d'irrécusables
témoignages. L'huissier Massieu déclare qu'elle
fut visitée par ordre de la duchesse de Bedford et
par les soins de deux matrones; c'est de l'une
d'elles qu'il tient la chose : le greffier Guillaume
Colles a ouï dire que le duc de Bedford assistait
d'un lieu secret à l'examen! Thomas de Courcelles,
l'un des principaux assesseurs et le rédacteur du procès sous sa forme latine, dit qu'il n'a jamais
entendu mettre la chose en délibération, mais il
lui paraît vraisemblable et il croit qu'elle s'est
faite, parce qu'il a ouï dire à l'évêque de Beauvais
que Jeanne avait été trouvée vierge. Il dit même
assez naïvement que, si elle n'avait pas été trouvée
vierge, on ne s'en serait pas tu au procès. Pourquoi, l'épreuve étant favorable, n'en dit-on
rien ? Puisqu'on avait fait l'enquête, pourquoi en
supprime-t-on le résultat ? C'est que le juge l'estimait inutile, comme ne tournant pas contre l'accusée (1).
Mais il est une autre information qui était commandée
par la nature même du procès, et qu'on cherche en vain parmi les pièces de la procédure.
Avant de poursuivre un hérétique, il fallait connaître
ses antécédents, ouvrir une enquête sur sa
renommée dans le pays où il avait vécu. Cette enquête
n'a-t-elle pas été faite à l'égard de Jeanne ?
Les greffiers du premier procès, interrogés par les
juges de la réhabilitation, ont déclaré qu'ils n'en
ont pas eu connaissance. Manchon affirme qu'il
ne l'a vue ni lue, et que si elle avait été produite,
il l'eût insérée au procès. Guillaume Colles va jusqu'à
dire qu'il croit qu'elle n'a jamais existé. Mais
son existence est attestée par le premier procès
lui-même. Il est dit en toutes lettres au procès-verbal de la séance préparatoire du 13 janvier,
tenue par l'évêque avec l'assistance de cinq ou six
conseillers intimes, qu'il y fit lire les informations
faites dans le pays natal de Jeanne et en divers
autres lieux. Pourquoi donc ne sont-elles pas au
procès? On le devine, quand on sait ce qu'elles étaient, au témoignage de ceux qui les ont pu
connaître. On a, en effet, sur cette enquête, les
déclarations les plus compétentes. C'est d'abord
un des commissaires, Nicolas Bailly, d'Andelot,
qui en parle au procès de réhabilitation. Il déclare qu'il fut chargé par Jean de Torcenay, bailli de
Chaumont pour Henri VI, d'aller avec Gérard
Petit, prévôt d'Andelot, recueillir des renseignements sur Jeanne, alors détenue dans le château
de Rouen. Mais le résultat parut tellement favorable à la Pucelle, qu'ils durent produire des
témoins eux-mêmes, pour en attester la vérité;
ce qui n'empêcha pas le bailli de Chaumont de
les traiter de faux (traîtres) Armagnacs. Au rapport
d'un autre témoin, l'un des commissaires
vint à Rouen apporter son enquête, espérant bien
recevoir de l'évêque le prix de ses peines. Mais
l'évêque, à la lecture de ce document, lui dit qu'il était un traître et un méchant homme, et qu'il n'avait
pas fait ce qu'on voulait qu'il fît. Le commissaire,
commençant à comprendre le véritable objet
de sa mission, eut grand'peur alors de ne point
toucher son salaire; ses informations n'avaient
paru bonnes à rien, et on se l'explique sans peine :
car, ajoutait-il, « bien que je les eusse faites à Domremy et dans cinq ou six paroisses du voisinage,
je n'ai rien trouvé en Jeanne que je ne
voulusse trouver en ma soeur. » L'enquête n'a
donc pas seulement été faite ; elle a été remise à
l'évêque; elle a même été communiquée par lui à quelques assesseurs. Mais en quelle forme ? c'est ce que nul ne peut dire, puisque ce document
disparaît dès lors du procès. Du reste, en quelque
forme qu'il ait été lu ce jour-là à cinq ou six docteurs,
il a été supprimé pour tous les autres; et
cette suppression, qui témoigne si hautement de
la partialité du juge, a été justement signalée
parmi les vices radicaux du procès (2).
Les procès-verbaux offrent donc déjà sur les préliminaires
du procès des lacunes graves, où se révèle
la pensée qui y préside; et à mesure que
l'affaire se déroulera, nous aurons plus d'une autre
omission à signaler dans leur texte. Mais cette
exposition officielle, incomplète sur des points
qu'on a pu taire aux greffiers, doit-elle faire foi sur tous les autres? Il importe d'examiner de près
cette question, puisqu'il s'agit du document dont
le texte, quel qu'il soit, sera toujours la principale
source de cette histoire.
Le procès-verbal, tel que nous l'avons, a été
traduit de l'original par Thomas de Courcelles, et
la comparaison de la minute française, dont une copie nous est restée en partie, a prouvé que c'est
généralement à tort que dans les enquêtes de 1452
et 1455 on l'avait accusé d'infidélité. La traduction
vaut donc, à peu de chose près, l'original, et
c'est à l'œuvre même de la rédaction que nos observations
doivent s'appliquer (3).
Trois greffiers furent attachés à ce travail : Manchon,
Guillaume Colles, dit Boisguillaume, et Taquel.
Les notes prises dans les interrogatoires, le
matin, étaient collationnées le soir et reproduites
dans une minute française que Manchon rédigea.
Quand il la présenta lui-même au procès de réhabilitation,
on lui demanda ce que signifiaient plusieurs
nota qu'on lisait à la marge. Il répondit que dans les premiers interrogatoires de Jeanne,
le premier jour, dans la chapelle du château, il y
eut grand tumulte; on l'interrompait presque à
chaque mot quand elle parlait de ses apparitions. Or il y avait là deux ou trois secrétaires anglais
qui enregistraient ses dépositions comme ils voulaient,
supprimant ce qu'elle disait à sa décharge. Manchon s'en plaignit et dit (c'est toujours lui qui
parle) que si on ne procédait autrement, il déposerait
la plume. Sur sa plainte, on changea de lieu, et le lendemain on s'assembla dans une salle
du château, voisine de la grande salle, avec deux
Anglais à la porte. Comme il y avait quelquefois difficulté sur les réponses de Jeanne, et que plusieurs
disaient qu'elle n'avait pas répondu de la
façon dont il l'avait écrit, il marquait d'un nota
l'endroit contesté, afin que Jeanne fût interrogée
de nouveau et la difficulté éclaircie (4).
Voilà un homme qui veut la vérité, et c'est une
garantie sans doute. Mais on voit combien il y en
avait d'autres qui la voulaient altérer. Une déposition antérieure de Manchon à Rouen, lors de l'enquête
préliminaire du procès de réhabilitation,
achève de prouver que ces criminelles tentatives
ne se produisirent pas seulement à la première
séance. Pendant les cinq ou six premières journées,
quelques juges lui disaient en latin (pour
n'être pas entendus de la Pucelle), « qu'il mît en autres termes en muant la sentence de ses paroles. » C'est l'évêque de Beauvais lui-même qui
avait placé auprès du tribunal, dans une fenêtre,
derrière un rideau, ces greffiers clandestins, chargés
de recueillir les charges et d'omettre les excuses;
et c'était avec ces rédactions sciemment infidèles
que se faisait le soir la collation. On voit
quelles différences devait offrir celle de Manchon,
et l'évêque de Beauvais savait à qui s'en prendre :
toute sa colère retombait sur le pauvre homme
qui marquait ses nota. Quelquefois même l'évêque
et d'autres docteurs, intervenant plus directement,
commandaient à Manchon d'écrire selon qu'ils
l'imaginaient et tout au contraire de ce que Jeanne
avait entendu, ou si quelque chose leur déplaisait,
ils défendaient de l'écrire, comme n'étant pas du
procès. Manchon proteste qu'il n'en fit rien, qu'il
agit toujours selon sa conscience; et on le veut
croire : mais cet homme, qui avoue n'avoir accepté
que par peur les fonctions de greffier, n'a-t-il pas
pu quelquefois capituler avec la peur, sinon
pour commettre un faux constant, du moins pour
accepter une rédaction plus conforme à l'esprit du
procès ? On l'en peut soupçonner : car on en a plusieurs
indices. Jean Monnet, secrétaire de Jean Beaupère, qui prenait des notes, mais non comme
greffier officiel, dit que Jeanne se plaignit souvent
des inexactitudes du procès-verbal et les faisait corriger. Les releva-t-elle toujours et ne se pouvait-il faire que souvent il lui en échappât ? Qu'on
en juge par ce trait de la déposition de Jean Fabri, ou Lefebvre, religieux augustin, depuis évêque de
Démétriade. Un jour que, la Pucelle étant interrogée
sur ses visions, on lui lisait une de ses réponses, J. Lefebvre y reconnut une erreur de rédaction
et la fit remarquer à Jeanne, qui pria le
greffier de relire. Il relut, et Jeanne déclara qu'elle
avait dit tout le contraire. Manchon promit de faire
plus d'attention à l'avenir. Voilà pour les erreurs ;
et quant aux omissions, voici un fait bien grave,
constaté par le témoignage d'Isambart de La Pierre.
Lorsque, à la persuasion de ce dernier, Jeanne déclara
qu'elle se soumettait au concile alors réuni
(le concile de Bâle), l'évêque furieux s'écria : « Taisez-vous de par le diable ! » et Manchon lui ayant
demandé s'il fallait écrire sa déclaration, l'évêque
répondit : « Non, ce n'est pas nécessaire; » sur
quoi Jeanne lui dit : « Ah ! vous écrivez bien ce qui
est contre moi, et vous n'écrivez pas ce qui est
pour moi (5) ! »
Nous n'accusons point Manchon de faux dans ses écritures ; nous admettons qu'il n'a pas été le docile
instrument de toutes les volontés de l'évêque,
qu'il a su même lui résister quelquefois, bien qu'il
ait eu beau jeu de l'affirmer au procès de réhabilitation : mais en présence de ces faits constants,
il est difficile de dire que l'on tient de lui une rédaction
rigoureusement exacte, et que jamais il
n'a rien concédé à la colère d'un homme dont la
violence envers ceux qui avaient l'air de ne point
penser comme lui, est attestée pour des faits bien
moins graves. Un jour que l'huissier Massieu ramenait
Jeanne en prison, un prêtre lui ayant demandé : « Que te semble de ses réponses ? Sera-t-elle arse (brûlée) ? » il avait répondu : « Jusqu'ici
je n'ai vu que bien et honneur en elle ; mais je ne
sais ce qu'elle sera à la fin; Dieu le sache ! » Sa
réponse fut rapportée ; il fut mandé par l'évêque,
qui lui dit de bien prendre garde, ou qu'on le ferait
boire plus que de raison. Et il déclare que,
sans le greffier Manchon, il n'eût point échappé.
Manchon qui l'excusa dut profiter de la leçon pour
lui-même (5).
Concluons donc : le procès-verbal n'offre pas en
tout point ces caractères assurés de sincérité qu'on
doit attendre de la justice; le juge lui-même a
pesé sur la rédaction pour la corrompre et l'altérer.
Que s'il n'a pu y réussir complétement, c'est
qu'ayant pris pour greffier principal un prêtre, greffier de Rouen, il s'est trouvé aux prises avec les
habitudes honnêtes d'un homme qui savait les devoirs
de sa charge, et y demeura généralement fidèle,
sans toutefois se défendre toujours de l'ascendant
des maîtres au service desquels il écrivait.
On doit donc prendre avec défiance certaines réponses où le tour de la phrase peut changer le sens de la pensée, quand une altération de ce
genre est si facilement concevable avec les obsessions
ou les préventions du moment. Mais cette
réserve faite, nous acceptons les procès-verbaux
comme base de notre jugement. Il y a dans Jeanne
d'Arc une telle force de raison, une telle vigueur
de réplique, que sa parole, comme un glaive aigu,
traverse tous les doubles du texte dûment collationné
par Manchon, Taquel et Boisguillaume ; il
y a de telles illuminations dans ses réponses que,
malgré les voiles de ce résumé si habilement serré,
on en est encore ébloui.
Source : Jeanne d'Arc - Henri Wallon - 5° éd. 1879
Notes :
1 Virginité: « Bene scit quod fuit visitata an esset virgo, vel
non, per matronas seu obstetrices, et hoc ex ordinatione ducissæ
Bedfordiæ et signanter per Annam Bavon et aliam matronam.... Et
post visitationem retulerunt quod erat virgo et integra, et ea audivit referri per eamdem Annam, » t. III, p. 155 (Massieu) ; cf.
p. 180 (Cusquel) ; p. 50 (G. de la Chambre), p. 89 (J. Marcel), et
t. II, p. 201. — « Quod audivit dici a pluribus.... quod dictam
visitationem fecerat fîeri domina ducissa Bedfordiæ, quod dux Bedfordiæ
erat in quodam loco secreto, ubi videbat eamdem Johannam
visitari, » t. III, p. 163 (G. Colles). C'est il est vrai, un bruit
rapporté par un seul témoignage. — « Et credit quod si non fuisset
inventa virgo, sed corrupta, quod in eodem processu non siluissent, » ibid., p. 59 (Th. de Courcelles) ; cf. p. 54 (l'évêque de
Noyon). Jean Monnet a ouï dire qu'à cette occasion on reconnut
qu'elle s'était blessée en montant à cheval, ibid., p. 63.
2 Information préalable : « Quia alias quis in materia fidei
trahere non debet, nisi informatione prævia et fama contra eum
referente, » t. II, p. 200 (Requête du promoteur, à la Réhabilitation).» Non tamen recordatur eas vidisse aut legisse, scit tamen
quod, si fuissent productæ, eas inseruisset in processu, » t. III,
p. 136 (Manchon). — « Eas non vidit, nec credit quod unquam
aliquæ fuerunt factæ, » ibid., p. 161 (G. Colles), cf. t. II, p. 379. — « Perlegi fecimus informationes factas in patria originis dictæ
mulieris, et alibi in pluribus ac diversis locis, » t. I, p. 28
(13 janvier).
N. Bailly: Et dum dictus ballivus vidit relationem dicti locumtenentis,
dixit quod dicti commissarii erant falsi Armignaci, t. II,
p. 451 et 453, cf. Ibid., p. 441 (M. Lebuin) et p. 463 (Jacquard).
Nous négligeons plusieurs témoignages qui n'expriment que de vagues souvenirs, ibid., p. 394 (Jacob) ; p. 397 (Béatrix Estellin).
Colère de l'évêque : « Quod erat proditor et malus homo et quod
non fecerat debitum in eo quod sibi fuerat injunctum.... Quia istæ
informationes non videbantur dicto episcopo utiles, » etc., t. III,
p. 191-192 (J. Moreau). Pierre Miget dit avoir entendu citer certaines
informations : « Eas tamen non vidit nec legi audivit. »
Ibid., p. 133. Le procès de réhabilitation constate qu'on les a vainement
recherchées, t. II, p. 381. M. de Beaurepaire me paraît ici
mal justifier cette suppression en alléguant l'exemple du procès
Segueut et la crainte que l'on aurait pu avoir de compromettre les
témoins (Recherches sur le procès de condamnation de Jeanne
d'Arc, p. 110).
3 Voy. M. Quicherat, Aperçus nouveaux, p. 147.
4 Rédaction des procès-verbaux t. III, p. 135 (Manchon); cf
p. 160 (G. Colles) et p. 195 (Taquel).
5 Première déposition de Manchon : t. II, p. 12, 13. Cf. p. 340
(le même). — Greffier par peur: « Et hoc invitus fecit, quia non
fuisset ausus contradicere præcepto dominorum de consilio regis. »
T. III, p. 137 (lui-même). Le bruit courait que les greffiers étaient
empêchés d'écrire tout ce que disait Jeanne, t. III, p. 172 (N. de
Houppeville). Les greffiers, comme on le pense bien, protestent
tous de leur exactitude, t. II, p. 343 (Manchon); t. III, p. 160
(G. Colles) ; t. II, p. 319 (Taquel). G. Colles et Manchon furent dès
l'origine institués, l'un et l'autre, greffiers par et pour l'évêque ;Taquel leur fut adjoint au nom du vice-inquisiteur, quand celui-ci
prit part au procès.
Jean Monnet: « Eidem Johannæ audivit dici, loquendo eidem
loquenti et notariis, quod non bene scriberent et multoties faciebat
corrigere. » T. III, p. 63. Cf., t. III, p. 160-161 (G. Colles). —
J. Fabri: t. III, p. 176. — Isamb. de La Pierre: t. II, p. 349, 350.
Cf. ibid., 304 : « Conquerebatur quod ipse episcopus nolebat quod
illa quæ faciebant pro excusatione sua scriberentur ; sed ea quæ
contra eam faciebant volebat scribi. »
5 Massieu, t. II, p. 16 et 330. — Massieu lui-même rend bon
témoignage au caractère de Manchon, t. II, p. 331.
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