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Jeanne
d'Arc par Henri Wallon - 5° éd. 1879
Appendice
32 : Honneurs religieux ou populaires rendus à Jeanne d'Arc |
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Les juges de Rouen n'ont pas manqué de tourner contre
Jeanne le culte populaire dont elle avait été l'objet : « Item
ipsa Johanna in tantum suis adinventionibus catholicum
populum seduxit, quod multi in præsentia ejus eam adoraverunt
ut sanctam, et adhuc adorant in absentia, ordinando
in reverentiam ejus missas et collectas in ecclesiis....
Elevant imagines et repræsentationes ejus in basilicis
sanctorum, ac etiam in plumbo et alio metallo repræsentationes
ipsius super se deferunt » (t. I, p. 290, 291; cf.p. 101).
Sur ces collectes de la messe, voy. t. V, p. 104, où
M. Quicherat en donne un exemple d'après M. Buchon.
Sur ces médailles et ces images, voy. Vallet de Viriville.
Iconogr. de Jeanne Darc. Le même auteur a eu l'occasion
de revenir sur ce sujet, dans une note intéressante. Parmi
les médailles de plomb, si curieusement recueillies dans la
Seine par M. Forgeais, il en est une qu'il a trouvée près
du pont Saint-Michel, en 1859 : elle représente, au droit,
le Père éternel siégeant sur son trône, et au revers, les
armes de la Pucelle. Cette médaille où les armes se voient
au complet, fait croire qu'il faut aussi rapporter à la Pucelle
une autre médaille où la couronne ne paraît pas au-dessus
de l'épée et sur le droit de laquelle, au lieu du Père éternel, on voit une figure de jeune fille avec cheveux longs.
Vallet de Viriville a conjecturé avec assez de vraisemblance,
que c'est une des médailles auxquelles il est fait
allusion dans le procès (t. I, p. 291). Elle aura été frappéeà Paris, du vivant de la Pucelle car à Paris même Jeanne
d'Arc avait des partisans, comme on le vit lorsqu'elle en approcha.
(Vallet de Viriville. Notes sur deux médailles
relatives à la Pucelle. Paris, 1861, p. 26.)
Source
: Jeanne d'Arc - Henri Wallon - 5° éd. 1879.
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