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Jeanne
d'Arc par Henri Wallon - 5° éd. 1879
Appendice II-2 : Impression produite par la prise de Jeanne d'Arc |
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Il y eut dans les villes où Jeanne avait été connue, un
véritable deuil à la nouvelle de sa captivité. A Tours, « on
ordonna des prières publiques pour sa délivrance » On fit
une procession générale à laquelle assistèrent les chanoines
de l'église cathédrale, le clergé séculier et régulier de la
ville, « tous marchant pieds nus. » (Ancienne hist. inédite de
la Touraine, citée par M. J. Quicherat. Procès, t. V, p. 253.)
Mais on n'a de trace de quelque pensée de délivrer Jeanne
que dans les craintes exagérées de l'Université de Paris : « Mais doubtons moult que par la faulceté et séduccion de
l'ennemy d'enfer et par la malice et subtilité des mauvaises
personnes vos ennemis et adversaires, qui mettent toute
leur cure, comme l'en dit, à vouloir délivrer icelle femme par
voyes exquises, elle soit mise hors de votre subjeccion par
quelque manière, que Dieu ne veuille permettre. » T. I, p. 9
(lettre au duc de Bourgogne portée par l'évêque de Beauvais).
La prise de Jeanne fut suivie de plusieurs échecs pour les
Français. Les Anglais reprirent Château-Gaillard (14 juin
1430); Aumale (juillet); Torcy (août). Voy. P. Cochon, Chronique
normande, ch. LVI.
Source
: Jeanne d'Arc - Henri Wallon - 5° éd. 1879.
Notes :
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