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Journal d'un Bourgeois de Paris-
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chap.548 |
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tem, elle affermoit et juroit que Dieu s'apparoit souvant à elle en humanité, et parloit à elle comme amy fait à autre, et que la darraine foys qu'elle l'avoit veu, il estoit long vestu de robe blanche, et avoit une hucque vermeille par dessoubz, qui est aussi comme blaspheme. Si ne s'en volt oncques, revocquer de l'affermer, en son propos qu'elle veoit Dieu souvent [vestu] ainsi, par quoy cedit jour elle fut jugee à estre arce, et le fut, et mourut en ce propos cedit jour de dimenche, et l'autre fut delivree pour celle heure.
Item - elle affirmait et jurait que Dieu lui apparaissait souvent en son humanité, et lui parlait comme un ami à son ami, que la dernière fois qu'elle l'avait vu, il était revêtu d'une longue robe blanche, et avait par dessous une huque vermeille ; ce qui est comme un blaspheme. Elle ne voulout jamais rétracter l'affirmation de ce propos qu'elle voyait souvent Dieu sous cette forme ; sur quoi ce même jour, elle fut condamnée à être brûlée, et elle le fut, et elle mourut en son dire ce même dimanche ; l'autre fut délivrée pour cette heure.
Source : Texte original et notes d'érudition : "Journal d'un bourgeois de Paris" - Alexandre Tuetey - 1881.
Mise en Français plus moderne : J.B.J. Ayroles, "la vraie Jeanne d'Arc", t.III, p.513 à 530.
Notes (A. Tuetey) :
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