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Chronique de Tournay - index
La suite de l'histoire de la Pucelle sommairement indiquée

t ces choses ainsi faites, la Pucelle manda au roi toute la besongne ainssi que elle estoit; lequel, oïand ces nouvelles, fut moult joieux, et, tost après, se parti de Chinon, pour aler devers elle, et vint en la ville de tours, le vendredi devant la Penthecouste ensievant. Et il venant en icelle ville, ladite Pucelle, qui peu avant y estoit venue, ala audevant de lui son estandart en sa main, et lui fist révérence, se inclinante dessups son cheval le plus bas que elle peut, le cief descouvert; et le roi à cest abordement osta son caperon et le embracha en la suslevant; et, comme il sembla à pluiseurs, voullentiers le euist baisée de la joie que il avoit. Et cette joieuse obviation faite, ils entrèrent en ladite ville de Tours, et se mirent en leurs hostelz. Et l'endemain vinrent nouvelles au roi que le sire de Scables et le sire de Talleboth et grand nombre de Englès, escappez du siège de Orliens, se estoient mis et enclos à Gergeau, à Baugentis et à Meun : lesqueles nouvelles oyes, il manda hastivement le bastard de Orliens et Poton de Saint-Traille, qui avoient esté capitaines de ladite ville, le siège durant, et pluiseurs aultres seigneurs, estans en garnison et forteresses de là entour. Et eulx assemblez à Tours, le roi leur commanda aler avec la Pucelle après les dits Englès. Et adont se parti ladite Pucelle de Tours, à bonne puissance de gens d'armes, et alèrent asségier la ville de Gergeau, où ledit sire de Talleboth et celui de Scables estoient avec grand nombre d'Englès ; et est icelle ville supz la rivière de Loire, à VIII lieues de Orliens. Et eulx venus devant ladite ville subitement y firent un grand et merveilleux assault, lequel ils continuèrent, tant que ilz la prirent par force et là fut pris le sire de Talleboth et le sire de Scables, lesquelz la Pucelle laissa aler, par aulcun traitié que ilz promirent entretenir.
  Et ce fait, aulcuns des cappitaines dirent à ladite Pucelle que elle avoit mal fait de laissier aler les anemis du roi, ausquelz elle respondi que briefvement seroient repris aultre part, et que ilz ne tenroient chose que ilz euissent promis.
  Et de là s'en allèrent à Meun, qui est à V lieues de Orliens, au dessoubz de ladite rivière, et le prirent de assault et de là à Baugentis. Mais eulx venus illec, la garnison avec aussi la plus grand partie de ceulx de ladite ville, se estoient partis et enalez, et adont ceulx qui estoient demourez ou castiel les reçuprent et leur livrèrent ladite ville et le castiel. Et, après ce, la Pucelle, avec les cappitaines et gens d'armes, s'en alèrent audevant et contre VIm Englès, qui venoient pour souccourrir leurs gens, avec lesquelz se estoient mis le sire de Talleboth et celui de Scables, que ladite Pucelle avoit laissié aler, comme dessupz est dit, et aussi pluiseurs aultres Englès, lesquelz avant s'enfuioient. Lesqueles II armées se entrecontrèrent emprès Patay, en Biausse, à VI lieues de Orliens. Et illec se portèrent les Franchois si vaillamment que, Dieu aidant, lesdits Englès furent desconfis et près tous mors. Et là furent repris le sire de Scables et celui de Talleboth et pluiseurs aultres. Et ceste baptaille faite, et les prisonniers emmenez avec toute la despoulle, grand joie fut faite et loenges rendues à Dieu, congnoissans que toute victoire vient de lui. Et les prisonniere présentez au roi, il les reçupt très liement, en remerciant ladite Pucelle et les cappitaines, et rendant graces à Dieu, qui donnoit corage à une femme de teles emprises. Et adont se parti le roi, de Tours et ala à Orliens, avec plusieurs seigneurs, chevalliers, escuiers, cappitaines et aultres ; et, illec venu fut reccu à grandjoie.

  Et après ces choses ainssi aciefvées, le roi, par le conseil de la Pucelle et de aulcuns seigneurs de sa court, se parti de la ville de Orliens, aiant belle compaignie de gens d'armes, et tira vers la ville et cité de Rains, pour être sacrez et couronnez. Et, en faisant le dit voiage, mist en son obéissance pluiseurs villes et forteresses alors tenues des Englès, c'est assavoir: Aussoire, Sens, Troies, Chalon et aultres pluiseurs. Et, après ce, le roi vint et entra en ladite ville de Rains, le samedi XVIe de juillet du dessupzdit an mil IIIICXXIX à VII du vespre, et, l'endemain à III heures du matin, ala en l'église Nostre-Dame, avec pluiseurs seigneurs et aultres. Et eulx entrez dedens ladite église, elle fut close jusques à IX heures, et adont ladite église ouverte, le roy fut sacrez et couronnez par monseigneur le archevêque de ladite ville et cité de Rains. Et, ce fait, les seigneurs, qui là estoient, lui firent hommage tel que il appertenoit à leurs seignouries et tenemens. Et adont fist le roi un que ducs, que contes, et environ IIc chevalliers.

  Et après se parti de ladite ville, prenant chemin vers Paris. Et, en ceste voie, se rendirent à lui les villes qui s'ensièvent, c'est assavoir : Laon, Soissons, Compiègne, Casteau-Tieri, Senlis, Beauvais, Laingni et pluiseurs aultres forteresses et casteaux. Et fait à présupposer et extimer que se toudis euist procédé avant, tôst eust reconquesté tout son roiaulme, car les Englès et autres ses adversaires estoient si esbahis et efféminez, que à paines se osoient amonstrer ne deffendre la pluspart de eulx, sans espérance deéviter la mort, fors par fuir. Et le roi ainsi besongnant vint à Saint-Denys avec son armée, et lui, entré en l'abaye, fit célébrer les obsèques et service du roi Charle son père, VIe de ce nom.
  Et, en tout ce voiage, la Pucelle ne avoit aultre intention, fors de elle et ses gens assaillir la ville et cité de Paris ; devant laquele elle fist plusieurs courses, avec les siens, et partout là entour. Et estoit courouchée que aultrement ne se faisoit; mais les cappitaines ne se accordèrent assallir ladite ville; ains, par aulcuns du conseil du roi, firent retraire leurs gens d'armes, dont il convint que ladite Pucelle se restraiist à Saint-Denis, où le roi se tenoit. Et m jours après, le roi créand aulcuns de son conseil, contre le gré de ladite Pucelle, s'en ala menant icelle avec lui, oultre la rivière de Loire. Et là se tint tout le yver, sans gaire besongnier au fait de la guerre, dont ladite Pucelle estoit très mal contente, mais ne le povoit amender.

  L'an mil IIIIc et XXX, tantost après Pasques, Philippe, duc de Bourgongue, et sire Jehan de Lucembourcq, conte de Lingni, avec plusieurs cappitaines d'Engleterre, et aians grand puissance de gens d'armes, Englès, Bourguignons, Picars et Portugalais, s'en alèrent en France et conquestèrent aulcunes villes et forteresses, qui se estoient rendues au roi, au voiage de Paris, comme dessupz est dit; et tant que les dessudits, avec leur armée, vinrent devant Compiengne, et y mirent le siège, et se fortifièrent de bol vers et bastilles pour les affamer. Et avoit ledit duc de Bourgongne grand nombre de Portingalois avec lui à cause que il avoit espousé la fille du roi de Portingal, dont les nocpces avoient été faites au mois de janvier précédent, en la ville de Bruges;èsquels on fist pluiseurs esbatement de joustes, tournois et aultres noblesses sumpteuses...
              [Ici le chroniqueur raconte les prodigalités du duc à ses noces ]
  Le duc de Bourgongne dont, avec ses aliez et armée, estant fortifiez devant ledite ville de Compiengne pour icelle affamer, et aulcun bon cappitaine, de nom Guillaume de Flavi, estant dedens et bien deffendant icelle avec le ayde des manans et habitans, le roi, par aulcun de son conseil, envoia en leur ayde Jehenne la Pucelle avec IIc hommes Ytaliens, Et ladite Pucelle, venue en ladite ville, et, aulcun jour, issue pour grever leurs anemis, avec ceulx de la ville et lesdits Ytaliens, après longe escarmuce par eulx faite, et cuidans rentrer en icelle, furent si opprimez et constrains de leurs adversaires, que ladite Pucelle fut retenue prisonnière et livrée en la main de messire Jehan de Lucembourcq, lequel envoia ladite Pucelle ou castiel de Biaulieu, commandant icelle emprisonner en une tour. Et après la prise de ladite Pucelle, le duc de Bourgongne, pour aulcuns ses affaires de Braibant et de Liège, se parti dudit siège, laissant ses gens illec; lesquelz y furent, avec le aultre armée, que la Toussaint approchoit.
                  [Ici le chroniqueur raconte la délivrance de Compiègne et puis
                    reprend l'histoire de Jeanne.]


   

  Ce siège durant, Jehenne la Pucelle estoit enfermée et tenue prisonnnière en une tour ou castiel de Biaulieu, de laquelle elle cuidante escaper, sailli de haut embas : dont telement fut bléciée que aler ne s'en peut, et fut reprise et menée à Biaurewart, où elle fut prisonnière tant que ledit siège fut deffait ; et adont messire Jehan de Lucembourg le délivra aux Englès, lesquels le menèrent à Rouen, où longement fut tenue prisonnière. Et depuis dirent et affermèrent pluiseurs que, par le envie des capitaines de France, avec la faveur que aulcuns du conseil du roi avoient à Philippe, duc de Bourgongne et audit messire Jehan de Lucembourcq, on trouva couleur de faire morir ladite Pucelle par feu, en ladite ville de Rouen, non trouvant en elle aultre cause ne culpe, fors que elle avoit esté, durans toutes les dessupzdites conquestes, en habit dissimulé.

                                                         

Ces événements accomplis, la Pucelle les manda au roi tels qu'ils étaient arrivés. Pareilles nouvelles lui causèrent grande joie, et bientôt après il partit de Chinon pour aller vers elle. Il arriva à Tours le vendredi suivant, celui qui précède la Pentecôte. La Pucelle, qui y était venue un peu avant, alla à sa rencontre, son étendard en main, et lui fit la révérence, la tête découverte, en se baissant sur son cheval, le plus profondément qu'elle le put. Le roi, en l'abordant, ôta son chaperon et l'embrassa en la soulevant, et, comme il sembla à plusieurs, volontiers il l'eut baisée, tant il avait de joie. Après cette heureuse rencontre, ils entrèrent en la ville de Tours, et se mirent en leurs hôtels. Le lendemain, le roi reçut nouvelles que le sire de Scales, le sire de Talbot et grand nombre d'Anglais échappés du siège d'Orléans, s'étaient réfugiés et renfermés dans Jargeau, Baugency et Meung. Ainsi informé, il manda en toute hâte le bâtard d'Orléans et Poton de Xaintrailles, défenseurs d'Orléans durant le siège, et plusieurs autres capitaines en garnison dans les places d'alentour. Quand ils furent assemblés à Tours, le roi leur commanda d'aller avec la Pucelle contre les Anglais. La Pucelle partit donc de Tours, à bonne puissance de gens d'armes, et ils allèrent assiéger la ville de Jargeau, où se trouvaient le sire de Talbot et le sire de Scales avec un grand nombre d'Anglais. Jargeau est en amont de la Loire, à huit lieues d'Orléans. Arrivés soudainement devant la place, ils lui livrèrent un grand et merveilleux assaut, qu'ils continuèrent jusqu'à ce qu'ils s'en fussent emparés de vive force. Là furent pris le sire de Talbot et le sire de Scales, que la Pucelle laissa libres, à la suite d'un traité qu'ils promirent d'observer.
  Cela accordé, quelques capitaines dirent à la Pucelle qu'elle avait mal fait de laisser aller les ennemis du roi ; elle leur répondit qu'ils ne tarderaient pas à être repris autre part, et ne tiendraient pas ce qu'ils avaient promis.  De là, ils s'en allèrent à Meung qui est à cinq lieues d'Orléans (1), en aval de la rivière; ils prirent cette ville d'assaut, et de là vinrent à Baugency. A leur arrivée, ils trouvèrent que la garnison et la plupart des habitants de la ville étaient partis. Ceux qui étaient demeurés au château se rendirent et livrèrent la ville et le château.  Après la prise de cette ville, la Pucelle, les capitaines et les hommes d'armes, allèrent offrir la bataille à six mille Anglais qui venaient secourir leurs gens. Parmi ces Anglais se trouvaient les sires de Talbot et de Scales, que la Pucelle, comme il vient d'être dit, avait laissés s'en aller, et aussi plusieurs autres Anglais qui auparavant s'enfuyaient. Les deux armées se rencontrèrent près de Patay-en-Beauce. Les Français se comportèrent si vaillamment que, Dieu aidant, les Anglais furent déconfits, et presque tous tués. Là furent repris les sires de Scales et de Talbot et plusieurs autres. La victoire remportée, et les prisonniers emmenés avec tout le butin, grandes réjouissances furent faites, et louanges rendues à Dieu, et il fut proclamé que toute victoire vient de lui. Les prisonniers furent présentés au roi ; il les reçut très joyeusement en remerciant la Pucelle et les capitaines, et en rendant grâces à Dieu qui donnait à une femme le courage de telles entreprises. Il partit de Tours, et avec plusieurs seigneurs, chevaliers, écuyers, capitaines et autres, il alla à Orléans, où il fut reçu à grande joie.

  Toutes ces choses accomplies, le roi, par le conseil de la Pucelle et de quelques seigneurs de sa cour, partit d'Orléans avec une belle compagnie de gens d'armes et tira vers la ville et la cité de Reims, pour y être sacré et couronné. Dans ce voyage, il mit en son obéissance plusieurs villes et forteresses alors occupées par les Anglais, à savoir Auxerre, Sens, Troyes, Châlons et plusieurs autres ; et après cela il arriva à Reims, et y entra le samedi seizième jour de juillet de l'an ci-dessus mil IIIIe XXIX, à sept heures du soir. Le lendemain à trois heures du matin, il alla avec plusieurs seigneurs et d'autres à l'église de Notre-Dame, et, eux entrés, l'église fut close jusqu'à neuf heures. L'église rouverte, le roi fut sacré et couronné par Monseigneur l'archevêque de ladite ville et cité de Reims. Après la cérémonie, les seigneurs qui là étaient, lui firent hommage, tel que le demandaient leurs seigneuries et possessions. Le roi fit quatre ducs ou comtes, et environ deux cents chevaliers.

  Et après il partit de Reims en prenant son chemin vers Paris. Pendant sa marche dans cette voie, se rendirent à lui les villes qui suivent, à savoir : Laon, Soissons, Compiègne, Château-Thierry, Senlis, Beauvais, Lagny, et plusieurs autres forteresses et châteaux. Il est à présumer et à estimer que s'il eût toujours marché de l'avant, il aurait bientôt reconquis tout son royaume; car les Anglais et ses autres adversaires étaient si ébahis et déconcertés, que la plupart n'osaient ni se montrer ni se défendre, ne comptant éviter la mort que par la fuite. Le roi en marchant ainsi vint à Saint-Denis avec son armée. Une fois logé à l'abbaye, il fit célébrer les obsèques et le service du roi Charles son père, VIe du nom.
  En tout ce voyage, la Pucelle n'avait qu'un but, assaillir, elle et les siens, la ville et cité de Paris. Elle fit avec ses gens plusieurs courses devant les remparts, et autour de la place, et elle était courroucée de ce qu'elle était peu secondée ; mais les Capitaines ne s'accordérent pas pour l'attaque de la ville ; quelques conseillers du roi firent retirer leurs gens d'armes; ce qui contraignit la Pucelle à se retirer elle aussi, à Saint-Denis, où le roi se tenait. Trois jours après, le roi, donnant créance à quelques-uns de son conseil, s'en alla, contre le gré de la Pucelle, remmenant avec lui au delà de la Loire. Il se tint là tout l'hiver, sans guère s'adonner aux affaires de la guerre, ce dont la Pucelle était très mal contente; mais elle ne pouvait pas y remédier.

  L'an mil IIIIC et X XX (1430), aussitôt après Pâques, Philippe, duc de Bourgogne, le sire Jean de Luxembourg, comte de Ligny, avec plusieurs capitaines anglais, et un très grand nombre de gens d'armes, Anglais, Bourguignons, Picards et Portugais, vinrent en France, et conquirent quelques-unes des villes et forteresses, qui, comme il a été dit, s'étaient rendues au roi, lors de son voyage vers Paris. Les seigneurs susdits vinrent avec leur armée devant Compiègne, l'assiégèrent, et pour l'affamer s'abritèrent derrière les boulevards et bastilles qu'ils y construisirent. Le duc de Bourgogne avait avec lui grand nombre de Portugais, parce qu'il avait épousé la fille du roi du Portugal; ses noces avaient été célébrées le mois de janvier précédent en la ville de Bruges...
  Le duc de Bourgogne donc, avec ses alliés et son armée, avait construit des forts devant la ville de Compiègne pour l'affamer. Dans la place était un bon capitaine, du nom de Guillaume de Flavy, qui la défendait bien, aidé qu'il était par les manants et par les habitants. Le roi, sur l'avis d'un de ses conseillers, envoya la Pucelle à leur secours avec deux cents hommes. Arrivée dans la ville, la Pucelle était sortie avec ceux de la cité et les Italiens pour harceler les ennemis. Après une longue escarmouche, pensant rentrer dans la ville, ils furent serrés de si près que la Pucelle fut retenue prisonnière, et livrée entre les mains de messire Jean de Luxembourg. Celui-ci l'envoya au château de Beaulieu, en commandant de l'emprisonner dans une tour. Le duc de Bourgogne, après la prise de la Pucelle, appelé par ses affaires de Brabant et de Liège, quitta le siège, en y laissant ses gens, qui y demeurèrent avec le reste de l'armée, jusqu'aux approches de la Toussaint...

  Durant ce siège, Jeanne la Pucelle était enfermée et tenue prisonnière en une tour du château de Beaulieu. Espérant s'en échapper, elle se jeta du haut en bas, et fut tellement blessée dans sa chute qu'elle ne put s'enfuir. Elle fut reprise, et menée à Beaurevoir, où elle fut captive jusqu'à ce que le siège de Compiègne fût levé. Alors messire Jean de Luxembourg la livra aux Anglais, qui la menèrent à Rouen, où longtemps elle fut tenue prisonnière. Plusieurs ont dit et affirmé depuis que, à cause de la jalousie des capitaines de France, que secondait la faveur dont quelques-uns du conseil du roi jouissaient auprès de Philippe de Bourgogne et de messire Jean de Luxembourg, on trouva couleur de la faire mourir par le feu, à Rouen. On ne put relever contre elle aucun motif de condamnation, aucune faute, si ce n'est que, durant toutes les conquêtes ci-dessus racontées, elle avait porté un vêtement qui n'était pas celui de son sexe.

                                     
            


Source : "La vraie Jeanne d'Arc - t.III : La libératrice" - J.-B.-J. Ayroles - 1897.
Mise en Français plus moderne : ibid. p. 214 à 229.

Notes (Ayroles) :
1
A 18 km.




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