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Jeanne
d'Arc par Henri Wallon - 5° éd. 1879
Appendice 38 : Retraite des Anglais |
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Lefebvre Saint-Remi, historien bourguignon, dit que les
Français battirent en retraite devant les Anglais en cette
journée (t. IV, p. 435), et il semble avoir pour lui Jean
Chartier qui dit : « Le lendemain matin, environ dix heures,
se deslogea l'ost desdiz Franchois, et s'en alla à Crespi, en
Valois, et aussy tost s'en retournèrent lesdis Anglois à Paris » (t. IV, p. 84). Mais le vrai sens, du mouvement des
Français est indiqué par P. de Cagny (t. IV, p. 23), et par
le rédacteur du Journal du siège (t. IV, p. 196). Lefebvre
Saint-Remi lui-même confirme, contre sa propre assertion,
l'opinion que nous avons suivie, quand il dit que, plusieurs
voulant poursuivre les Français, le régent ne le voulut pas
souffrir « pour le doubte des embusches ». Monstrelet (II,
68) se borne à dire qu'ils « se deslogèrent les uns de devant les autres sans plus rien faire (t. IV, p. 389). » Il ne se
serait pas exprimé de la sorte, si les Français s'étaient
retirés par peur des Anglais.
La Chronique rédigée à Tournai exprime très-bien la
situation : « Et fait à présupposer et à exstimer que se
toudis euist procédé, avant tost euist reconquesté tout son
roiaulme, car les Englés et aultres ses adversaires estoient
si esbahis et efféminés que à paines se osoient amonstrer
ne deffendre la plus part de eulx, sans espérance de éviter
la mort fors par fuir.»
(Chron. des Pays-Bas, Coll. de
chron. belges, t. III, p. 414.)
Source
: Jeanne d'Arc - Henri Wallon - 5° éd. 1879.
Notes :
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