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Jeanne
d'Arc par Henri Wallon - 5° éd. 1879
Appendice II-22 : Indifférence pour Jeanne captive |
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Cette indifférence est d'autant plus condamnable qu'il
eût été facile de profiter de l'impopularité croissante des
Anglais dans leur pays de conquête. Les Parisiens, toujours
disposés de la même sorte pour leurs bons amis d'Outre-Manche, ne faisaient que rire de leurs échecs. Dans la
semaine sainte de 1431, les Anglais avaient attaqué Lagny,
où « furent jetées, dit le Bourgeois de Paris, quatre cent
douze pierres de canon en un jour, qui ne firent oncques
mal à personne qu'à un coq. » « Ils s'en vinrent, continue-t-il, la veille de Pasques. Et disoit-on par moquerie qu'ils étoient ainsi venus pour eux confesser et ordonner à Pasques
en leurs paroisses. » (T. XL, p. 416 de la Collect. de
Buchon.)
L'Averdy prête à l'inaction de Charles VII plusieurs excuses
qui ne sont pas suffisantes (Notice des manuscrits,
t. III, p. 156 et suiv.). L'argent et les troupes, on l'a vu,
ne lui manquaient pas tellement, qu'il n'en sût trouver pour soutenir, cette même année, La Trémouille dans sa
querelle contre Richemont. Au lieu de combattre Richemont,
il eût suffi de l'aider. Richemont, pendant tout l'hiver
de 1430 à 1431, est guerroyant sur les frontières de
Normandie.
Source
: Jeanne d'Arc - Henri Wallon - 5° éd. 1879.
Notes :
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