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Jeanne
d'Arc par Henri Wallon - 5° éd. 1879
Appendice II-26 : La famille de Jeanne d'Arc |
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Jacques d'Arc, père de la Pucelle, était mort de chagrin à la mort de sa fille, selon Valeran de Varanis dans son
poëme latin de la Pucelle (t. V, p. 83). Jacquemin d'Arc,
l'aîné des frères, qui était resté dans la maison paternelle, et qui fut anobli comme les autres, était mort avant la réhabilitation. Isabelle Romée, mère de Jeanne, vint en 1440, peu après l'apparition de la fausse Jeanne, habiter Orléans, où une pension de 48 sous parisis, ou 60 s. t. par mois (environ 24 fr., valeur intrinsèque), lui fut régulièrement servie par la ville jusqu'à sa mort (28 novembre 1438).
La ville voulut que le mois échu en décembre fût payé à
son fils Pierre du Lis « pour faire du bien pour l'âme
d'elle, et accomplir son testament.» (Ibid., p. 276, et t. II,
p. 74, note; cf. Lottin, Recherches sur Orléans, t. I,
p. 187, 312 et 313.) Pierre et Jean du Lis, frères de Jeanne,
reçurent, indépendamment des titres de noblesse que l'on
a vus, des pensions qui se continuèrent sous le règne de Louis XI, et se transmirent, celle de Pierre au moins, à
Jean, son fils. Pierre reçut, du duc d'Orléans, l'Ile-aux-Bœufs, en face de Chécy. Jean fut bailli de Vermandois et
capitaine de Chartres, puis capitaine de Vaucouleurs,
charge qu'il laissa pour une pension. (Voy. J. Quicherat,
Procès, t. V, p. 151, 213, 279 et 280.) Sur la descendance de
cette famille, voyez Vallet de Viriville, Nouvelles recherches
sur la famille de Jeanne Darc, p. 10-13. Les deux
branches s'éteignirent par les mâles au XVIIIe siècle. Le privilège
exceptionnel d'anoblissement par les femmes fut supprimé
en 1614. (Procès, t. V, p. 233.)
Source : Jeanne d'Arc - Henri Wallon - 5° éd. 1879.
Notes :
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