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Chronique de Perceval de Cagny - index
18 - Comme le Roy partit de Saint Denys |
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edit mardi XIII° jour dudit mois de septembre, le roy conseillé
par aulcuns de ceulx de son conseil et de son sang qui estoient
inclinez à acomplir son voulloir, partit après disner
dudit lieu de Saint Denys ; et quant la Pucelle veit que à
son partement ne povoit elle trouver aucun remède, elle donna
et lessa tout son hernois complect devant l'image de Nostre Dame
et les reliques de l'abbaye de Saint Denys, et à très
grant regret se mist en la compaignie du roy, lequel s'en vint le
plus tost que faire le peult et aucunes foiz en fesant son chemin
en manière de désordonnance, et sans cause. Il fut
le mecredi XXI° jour dudit mois à disner à Gien
sur Laire. Et ainssi fut le vouloir de la Pucelle et l'armée
du roy rompue.
Le mardi XIII, le roi, d'après
l'avis de quelques-uns de son conseil et de quelques seigneurs de son
sang, enclins à accomplir son vouloir, partit après dîner dudit lieu de
Saint-Denis. Quand la Pucelle vit qu'elle ne pouvait trouver aucun
remède à son départ, elle donna et déposa tout son harnois complet
devant l'image de Notre-Dame et devant les reliques de l'abbaye de Saint-Denis; et à son très grand regret, elle se mit en la compagnie du roi,
qui s'en revint le plus rapidement qu'il put, et parfois en faisant son
chemin d'une manière désordonnée et sans cause. Le mercredi XXIe, dudit
mois, il fut à dîner à Gien-sur-Loire. Ainsi fut rompu le vouloir de la Pucelle, et fut rompue l''armée du roi.
Sources
: Jules Quicherat - "Bibliothèque
de l'école des Chartes, t.II, 2° série, p.143
- 1845-46" et "Procès de condamnation et de réhabilitation
de la Pucelle" t.IV, p.1 à 37.
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