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Sources
diverses
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Guerneri Berni |
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uerneri Berni, né à Gubbio, capitaine de compagnie au service de Frédéric III de Montferrat, est l'auteur d'une chronique en italien qui va de l'année 1350 à 1472. Muratori a publié cet ouvrage sous le titre de Chronicon Eugubinum dans le vingt unième volume
de sa collection des Historiens de l'Italie...
traduction
In questi tempi, in Francia era gran guerra tra il re
di Francia e il re d'Inghitterra, e i Francesi avevano
il peggiore. Erano gl' Inglesi a campo ad Orliensa,
che l'avevano assediato in modo, che non si poteva tenere.
Come piacque al nostro signore Iddio, andò dal
re di Francia una Pulzella, la quale stava a guardare le
pecore ; e disse al re che ella andava per parte d'Iddio, e se egli faceva quello che egli diria, saria vincitore
contro gl' Inglesi. E dopo molti segni, il re la cominciò
a credere. Questa Pulzella si fece dare una spada che
era in una chiesa, una di quelle che s'appiccano ai
nobili e ai cavalieri sopra alle loro sepolture, quando
muojono ; la quale spada la detta Pulzella portava tuttavia
al lato.
La prima cosa che ella fece, ando al
soccorso d'Orliensa, che era assediaio ; e aveva in capo
d'un ponte, il quale passa a un fiurne che va alle mura
delia terra, una bastia, la quale tenevano gl'Inglesi.
Questa Pulzella, con quella spada nuda in una mano, e nell' altra la bandiera di Francia, fu la prima che
entrasse nella bastia, dove lei fu ferita, et per forza
tolse la bastia, dando soccorso e vittovaglia alla terra.
Vinse costei due battaglie ordinate a gl'Inglesi, sicchè
rimase Francia in buono stato ; e in ultimo lei pervenne
nelle mani degl' Inglesi, da quali fu abbrucciata,
corne lei aveva predetto
Il y avait en ces années une grande guerre entre le roi de France et
le roi d'Angleterre, et le roi de France avait le dessous. Les Anglais
campaient autour d'Orléans, et l'assiégaient si étroitement que la ville était dans l'impossibilité de tenir. Il plut à Dieu Notre-Seigneur d'envoyer
vers le roi une Pucelle, bergère de son état. Elle lui dit qu'elle venait
de la part de Dieu, et que s'il voulait faire ce qu'elle lui prescrirait, il
serait vainqueur des Anglais. Après plusieurs signes, le roi finit par
croire à sa parole. Cette Pucelle se fit apporter une épée déposée dans
une église, une de ces épées qu'on met à leur mort sur les tombes des
nobles et des chevaliers. Elle la porta dès lors à son côté.
La première chose qu'elle fit, ce fut d'aller au secours d'Orléans
assiégé. En tête du pont, sur le fleuve qui baigne les murs de la ville, se
trouvait une bastille occupée par les Anglais. Cette Pucelle, ladite épée
nue dans une main, la bannière de France dans l'autre, fut la première
qui entra dans la bastille, où elle fut blessée. Elle enleva cependant la
bastille, secourut et ravitailla la ville. Elle fut victorieuse dans deux
batailles rangées contre les Anglais, si bien que la France fut remise en
bon état. Finalement elle tomba entre les mains des Anglais qui la firent
brûler ainsi qu'elle l'avait prédit.
Source
: Présentation et texte original de Quicherat - t.IV, p.519-20, traduction de J.B.J. Ayroles, t.IV, p.246.
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